Scandinavie : Une résilience maintenue pour les assureurs

Un paysage scandinave.
Un paysage scandinave.

CHRONIQUE – L’économie des pays scandinaves est confrontée à des défis liés aux conditions de crédit. Ainsi, les risques de récession augmentent en raison du contexte géopolitique, d’une pénurie d’énergie, d’une inflation persistante et d’un ralentissement de la croissance économique.

La particularité des notations attribuées aux institutions financières des pays scandinaves est qu’elles sont largement influencées par la qualité des investissements. En effet, il y a une part substantielle d’actifs qui sont principalement de qualité élevée.

Concernant les assureurs scandinaves en particulier, ils restent résilients malgré les turbulences géopolitiques. Jusqu’à présent, la volatilité des marchés et le ralentissement économique ont eu un effet limité sur l’encaissement et le résultat des assureurs.

Pour les assureurs non-vie, l’inflation devrait avoir un impact négatif sur la rentabilité à court-terme car elle fera augmenter le coût des sinistres. Néanmoins, la hausse des taux de réinvestissement devrait amortir l’intensification de la volatilité sur les marchés des capitaux. Selon les projections de S&P et compte tenu de notre hypothèse du « retour à la normale » de l’inflation d’ici 2024, nous ne prévoyons pas de risque dans l’adéquation des réserves pour les lignes longues.

Quant à l’activité vie, la hausse des taux d’intérêt soutient le réinvestissement ce qui est potentiellement bénéfique à long terme pour les investissements des assureurs-vie. Toutefois, la hausse des taux d’intérêts pourrait également avoir un impact négatif sur le renouvellement des contrats dans le cas d’une résurgence de la concurrence entre dépôts bancaires et contrats d’assurance vie. De plus, les assureurs-vie qui ont investi de manière importante dans des actifs moins liquides (capital-investissement et dette privée) pourraient voir leurs taux de défaut augmenter.

Enfin, c’est aussi grâce à l’excédent des fond propres (ajustés selon la méthodologie de S&P) que plupart des assureurs nordiques ont pu rester résilient dans le contexte actuel.

Par Maria Sannikov, Research Assistant
S&P Global Ratings

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