Scor : Denis Kessler président jusqu’en 2024

Denis Kessler, PDG de Scor
Le président de Scor Denis Kessler.

Le réassureur Scor a profité de son assemblée générale mercredi pour annoncer l’arrêt de la couverture d’assurance de nouveaux projets de champs pétroliers à compter de l’an prochain, une mesure jugée « timide » par une ONG. Les actionnaires de Scor ont par ailleurs entériné le maintien de Denis Kessler à son poste de président jusqu’à l’assemblée générale de 2024 

Cette décision s’accompagne d’une « ambition » à horizon 2025: le doublement de la couverture liée aux énergies bas carbone. Scor « continue de revoir ses pratiques en matière de souscription pour lutter contre le changement climatique et permettre une transition juste », a avancé la société dans son support de présentation de l’AG.

Cette annonce ne permet cependant pas à la société « de rattraper complètement son retard par rapport à (ses concurrents, NDLR) Swiss Re, Hannover Re et Allianz qui ont également mis fin à leurs couvertures aux nouveaux projets de production gazière », a jugé l’association Reclaim Finance.

« C’est une opportunité ratée », déplore son chargé de campagne assurances et climat Ariel Le Bourdonnec. « Nous aurions pu vous annoncer aujourd’hui que nous sortions des projets gaziers », avait reconnu le directeur général Laurent Rousseau lors de l’assemblée. « Mais au stade actuel de la transition énergétique, le gaz fait encore figure d’énergie de transition dans beaucoup d’économies et nous devons accompagner cette transition », avait-il repris.

Les actionnaires de Scor ont par ailleurs entériné le maintien de Denis Kessler à son poste de président jusqu’à l’assemblée générale de 2024 grâce au relèvement de la limite d’âge, de 70 à 72 ans, pour exercer la fonction. Figure emblématique de l’entreprise, le charismatique M. Kessler a abandonné en cours d’année dernière la fonction de directeur général, ne gardant que celle de président. Un plan a par ailleurs été lancé par la société afin d’identifier un successeur, en interne ou en externe, avant la fin de l’année 2023. Scor a mal entamé son année 2022, avec une perte nette de 80 millions d’euros au premier trimestre, affecté par la guerre en Ukraine, la pandémie de Covid-19 et un niveau de catastrophes naturelles « très élevé ».

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