Lloyd’s of London « a l’ambition de devenir l’assureur de la transition écologique ». Reclaim Finance dénonce le manque de décisions concrètes derrière les effets d’annonce.
Le Lloyd’s of London a présenté le 24 novembre sa stratégie en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG). Le premier marché de l’assurance au niveau mondial a lancé une vaste consultation auprès de ses membres autour son objectif d’assurer « la transition écologique ».
Reclaim Finance critique dans un communique cette « approche consultative ». L’ONG indique par ailleurs que le Lloyd’s reste « l’assureur n°1 du secteur des énergies fossiles, dont le charbon, le pétrole et le gaz ». Peut-on aspirer à devenir l’assureur de la transition et continuer à couvrir le secteur des énergies fossiles ?
Assurer les énergies fossiles
« Le marché de Lloyd’s of London prétend vouloir soutenir une transition juste, mais derrière ce discours, c’est toujours la même histoire. Le Lloyd’s ne cherche qu’à calculer l’impact du changement climatique sur ses activités, sans penser à l’impact de ses activités sur le changement climatique », déclare Ariel Le Bourdonnec, de Reclaim Finance.
Pour Reclaim Finance, le Lloyd’s n’a pas pris la mesure de l’urgence climatique. « Le GIEC a clairement indiqué que les émissions de gaz à effet de serre devaient atteindre leur maximum d’ici à 2025, mais la feuille de route consultative de Lloyds of London nous mènera au-delà de cette échéance. Notre société et notre planète n’ont pas besoin d’une nouvelle consultation, mais d’une action immédiate. Pourtant, la Lloyd’s de Londres reste la plaque tournante de l’assurance de l’industrie des combustibles fossiles ; seuls deux des 20 principaux agents du Lloyd’s se sont engagés à ne plus couvrir les nouveaux gisements de pétrole et de gaz ».
