Épargne solidaire : Hausse de 18,3% des encours en 2017

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L’épargne solidaire a poursuivi sa progression l’an dernier en France, grâce notamment à une accélération de l’offre chez les banques, même si ces produits ne représentent toujours qu’une goutte d’eau dans l’ensemble des placements, selon une étude publiée le 28 mai.

L’an dernier, les produits d’épargne solidaire ont attiré 1,8 milliard d’euros supplémentaires, pour constituer un total de quelque 11,5 milliards, selon un baromètre annuel publié par le journal La Croix et l’association Finansol, qui réunit quelque 80 groupes actifs dans le secteur.

Ces montants, destinés à être investis dans des projets à visée sociale ou écologique, restent marginaux: les deux principaux placements des Français, l’assurance vie et le livret A, représentent par contraste quelque 2.000 milliards d’euros d’encours à eux deux.

Mais l’épargne solidaire affiche une bonne dynamique: les encours ont augmenté de 18,3% par rapport à 2016 et la collecte a accéléré. Le mouvement s’appuie notamment sur les banques: les produits solidaires y ont connu un essor nettement plus marqué que l’année précédente, même si c’est toujours l’épargne salariale qui constitue le gros du secteur.

Tout ça est un cercle vertueux“, a expliqué à l’AFP Frédéric Tiberghien, président de Finansol. “Les épargnants viennent demander les produits dans les banques, qui mettent davantage en avant (…) l’impact social et environnemental. Quand on gère un réseau bancaire, on ne peut rester indifférent à des taux de croissance de cette importance”.
Reste un domaine où ces produits sont presque inexistants: l’assurance vie. Or si le gouvernement compte réformer plusieurs secteurs de l’épargne, notamment les produits de retraite, dans le cadre de sa future loi Pacte sur le financement de l’économie, il n’a fait que des annonces limitées dans ce domaine.

Ça c’est notre combat principal (…) il faut obliger les assureurs à proposer aux épargnants un contrat d’assurance vie solidaire“, a déclaré M. Tiberghien. “Nous allons discuter de cela avec le gouvernement“.

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