Enquête : Le Big Data n’explose pas dans l’assurance

Le Big Data a encore beaucoup de mal à faire partie des priorités de l’assurance. D’après une enquête Optimind winter, 31% des sociétés ont des travaux en cours.

Pour l’ensemble des acteurs de l’assurance, pourtant concernés en priorité par le traitement de données de masse et leur caractère prédictif,  le Big Data* reste encore un axe stratégique lointain.

Une enquête d’Optimind winter menée auprès de 48 sociétés distinctes montre que, si le Big Data commence à être plutôt bien connu et identifié, les opérateurs ne l’ont pas intégré dans leur l’activité et manquent de repères.

Selon ce sondage, jusqu’à 31% des répondants ne savent pas comment se situer sur le sujet par rapport aux concurrents. “Cela semble signifier soit qu’ils n’ont pas démarré, soit qu’ils ne font pas de veille concurrentielle, soit encore que l’absence de mesure claire sur l’adoption du Big Data ne leur permet pas de se positionner aisément“,  interprète la société d’actuariat et de gestion des risques. Et lorsqu’ils se comparent au reste du marché, 35% s’estiment en retard. En tout, deux-tiers des déclarants décrochent donc avec le sujet.

Au final, 31% des personnes interrogées indiquent que leurs sociétés ont des travaux en cours. Pour ceux qui ne manifestent qu’un intérêt modéré pour le Big Data, il est frappant de constater que les raisons concrètes (manque de moyen techniques ou financiers ou de compétences internes) comptent autant que… l’absence de raison. 29% ne savent pas pourquoi leur entreprise n’est pas plus impliquée et 6% ne se sentent pas concernés.

31% des sociétés ont des travaux en cours

Le Big Data apporte des solutions pour les entreprises interrogées mais il semble ne concerner que les entreprises les plus en pointe. Un des sondés explique :  “même si le Big data est un sujet d’importance pour l’avenir, il y a d’autres priorités à court terme : fast close, industrialisation des processus, plan de continuité d’activités, etc.

Pour l’heure, le Big Data intéresse surtout les sociétés pour l’amélioration de l’offre, “naturellement en première position dans un contexte de crise“, relève Optimind et pour la recherche de marge et d’un avantage concurrentiel. Mais, “les sujets d’anticipation et de détection de bruits faibles, intérêt essentiel du Big Data selon nous, sont peu identifiés“, regrette le cabinet d’actuaires.

*Le Big Data correspond à “l’ensemble de données non structurées et souvent ouverts qui deviennent tellement volumineux qu’ils en deviennent difficiles à travailler avec des outils classiques de gestion de base de données“, rappelle Optimind Winter.
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