Top 5/Edito : Ca bouchonne sur la route des tendances

Les tendances 2015 dans l’assurance sont clairement au numérique et à l’innovation. Le top 5 de la semaine nous en livre, une fois de plus, la démonstration, avec tout en haut du classement Aviva. Dans sa stratégie sur les cinq prochaines années, l’assureur a décidé de prendre le même chemin que tout le monde. Imaginer les produits de demain, et en attendant leur commercialisation, pousser le multi-équipement. Dans le viseur, les clients Afer dont la moitié n’ont qu’un “malheureux” fonds euros. D’ici à 2020, l’idée est de descendre la part de ces clients monoproduits à 10%. Mais avec une stratégie du multi-équipement généralisée chez quasiment tous les acteurs du marché, l’Afer est loin d’être dans le sac.

Deuxième tendance de marché ces derniers mois et deuxième de notre top 5, le rapprochement. Beaucoup d’acteurs flirtent entre eux et donnent naissance à des êtres parfois hybrides. Certains pour faire la maille dans le cadre de Solvabilité II. D’autres parce qu’ils ont clairement des affinités sur un segment. C’est le cas des spécialistes de la blouse blanche MNH et Groupe Pasteur Mutualité désormais unis sous l’UMG Viverem. Objectif – tiens, tiens – muti-équiper leur sociétariat dans le cadre d’une stratégie à 360°, autrement dit révolutionnaire, au sens étymologique du terme. Gageons que la greffe prendra entre les deux.

Troisième article, troisième tendance : l’économie collaborative. On ne compte plus les acteurs et les millions investis dans des start-up de partage automobile ou de maisons par le secteur de l’assurance. Parmi eux, la Maif. La mutuelle d’assurance ambitionne d’être le premier de la classe dans cette course à la petite boîte jeune, dynamique et innovante, appelée à devenir grande, moins jeune. Pour se donner les moyens de ses ambitions, elle a sorti de sa trousse 125M d’euros pour abonder un fonds spécialement créé pour l’occasion et sobrement baptisé Maif Avenir. Une façon de répondre à l’impérieuse nécessité de réagir vite sur des levées de fonds. Car sur ce sujet, l’avenir appartient à ceux qui dégainent tôt.

En quatrième position, vous avez placé le deuxième volet de notre série de portraits sur de jeunes pousses de l’assurance. Ceux-là même qui donneront corps aux tendances évoquées dans les trois paragraphes précédents Cette fois, nous sommes allés à la rencontre d’un souscripteur lignes financières chez Zurich France. A seulement 27 ans, ce jeune homme ambitieux, fonce vers le top management à la vitesse de la fibre optique. Multifonction, puisqu’en plus de son prenant métier, il est sportif, membre du CE, du Junior Committee, de la chorale, organisateur de tournois inter-compagnies, et engagé dans des projets municipaux à Suresnes. Il a décidément le profil pour atteindre les sommets de la hiérarchie assurantielle dans laquelle il faut bien souvent savoir jongler entre les différentes fonctions.

Pour finir ce classement, détour par celles qui font briller les yeux des assureurs. Celles dont les exigences de millions d’euros sont bien souvent comblées : les start-up de la Fintech et de l’Insurtech. Sur les quelque 500 dans son “catalogue”, le Pôle Finance Innovation en a retenu 12. 12 têtes de gondole prêtes à bousculer la finance et l’assurance traditionnelles et à tracer les tendances de demain, sans pour autant bousculer les principes de l’assurance. Car, finalement, à l’image du crowdinsuring qui consiste à mutualiser un risque entre plusieurs personnes, certaines innovations ne rompent pas vraiment avec l’essence de l’assurance. La seule différence est qu’il faudra, comme pré-requis, une bonne connexion internet et qu’elles la rendent plus interactive. L’Histoire ne se répète pas, elle bégaie en mode 3… 3… 3.0. Tiens, comme il y’a 17 ans.

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