Résultats 2018 : Bénéfice en hausse pour Scor

mercredi 20 février 2019
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INFOGRAPHIES - Le groupe Scor a dévoilé ses résultats pour l'exercice 2018. Il affiche un bénéfice en hausse dans une année marquée par une forte charge de sinistres en catastrophes naturelles et l'affaire Covéa sur laquelle est revenu Denis Kessler.

En 2018, Scor a dépassé les 15Mds d'euros de primes brutes émises, en hausse de 7,1% par rapport à 2017. Une croissance portée par les deux principales branches du réassureur. « Les deux moteurs du groupe fonctionnent bien », a commenté Denis Kessler, PDG, à l'occasion d'une conférence téléphonique.

Sur la partie dommages portée par Scor Global P&C, les primes émises grimpent de 6,7% à taux de change constants, dans la fourchette prévue par le plan "Vision in Action". Sur le front des catastrophes naturelles, la sinistralité a été une nouvelle fois importante. « Le premier semestre a été plutôt calme sur le front des cat nat. Elles se sont amplifiées au second semestre avec les ouragans et les incendies aux États-Unis ainsi que les typhons survenus au Japon au mois de septembre », a souligné Denis Kessler.

La charge totale sur les sinistres climatiques atteint ainsi 652M d'euros en 2018. Au-delà des affres de la nature, l'année a également été marquée par des catastrophes d'origine humaine. « Mais nous avons réussi à passer à travers par la qualité de notre souscription », a affirmé Victor Peignet, directeur général de Scor Global P&C et qui doit quitter son poste au 1er avril prochain.

Cela permet au réassureur d'afficher un ratio combiné net normalisé de 94,7%, légèrement en deçà des hypothèses prévues dans le cadre du plan stratégique (95%-96%).

De son côté, la division Scor Global Life enregistre une hausse de ses primes de 7,3% à taux de change constants, porté par le dynamisme de l'activité en Asie-Pacifique, le développement de la branche longévité en Royaume-Uni, ou encore la progression des solutions financières aux États-Unis. La marque technique reste stable par rapport à 2018. Elle atterrit à 7%, « dans les objectifs que nous nous étions fixés il y a 3 ans », selon Denis Kessler.

Fort de la croissance des primes, le réassureur parvient donc à dégager un bénéfice net de 322M d'euros. Il bondit de 12,6% par rapport à 2017. Malgré l'érosion de ses capitaux propres (-6,4%), le groupe parvient à maintenir son ratio de Solvabilité à 215%, dans la fourchette annoncée dans le cadre du plan "Vision in Action".

Ce plan stratégique arrive d'ailleurs à son terme et un nouveau plan sera dévoilé à l'automne prochain.

Enfin, Denis Kessler est revenu sur l'affaire Covéa. Si Thierry Derez avait affirmé qu'il envisageait, lui aussi, des recours judiciaires dans le dossier qui l'oppose à Scor, le dirigeant du réassureur affirme n'avoir rien reçu pour le moment. « J'étais encore à la boîte aux lettres ce matin, et il n'y avait rien », a-t-il ironisé. Il a pris grand soin de ne jamais directement citer le groupe Covéa ou Thierry Derez dans ses propos, balayant d'un revers de la main le sujet : « Je me fous comme de l'an 40 des évènements dont vous parlez. D'ailleurs vous avez pu remarquer que la société qui souhaitait nous acquérir ne figurait pas dans le communiqué ».

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