Le réassureur Scor a publié mercredi un bénéfice net record pour l'an dernier, à 812 millions d'euros, porté par des hausses des tarifs et une charge des sinistres climatiques moins importante, et après une perte en 2022.
"En 2023, Scor dégage des résultats records (...) dépassant son objectif de création de valeur", a déclaré le président du conseil d'administration Fabrice Brégier, cité dans un communiqué. Les revenus brut d'assurance - équivalent du chiffre d'affaires après un changement de normes comptables pour le secteur en 2023 - sont restés stables à 15,92Mds d'euros.
Le bénéfice net a été notamment soutenu par un début d'année en trombe, à la faveur d'"une forte amélioration des termes et conditions tarifaires". Cette politique, combinée à un exercice plus clément l'an dernier sur le plan climatique - la sinistralité liée aux catastrophes naturelles est notamment jugée "plus faible que prévu" au quatrième trimestre -, permet au réassureur d'afficher un résultat net record.
Il contraste avec la perte nette de 1,38Md d'euros de 2022, à normes comptables comparables. Mais reste cependant un peu en dessous des attentes des analystes. Le résultat de l'activité dommages et responsabilité ("P&C") revient en territoire positif en 2023. Il ressort à 897M d'euros. Contre une perte de 902M d'euros sur l'exercice précédent. La branche vie et santé (L&H) a suivi la même trajectoire. Elle dégage 589M d'euros. Contre -316M d'euros en 2022.
Un exercice 2023 mouvementé
Scor proposera à ses actionnaires le 17 mai lors de l'assemblée générale un dividende de 1,80 euro par action. Identique à celui de l'exercice 2021 mais supérieur au 1,40 euro de 2022. La société a connu une année 2023 mouvementée, marquée par l'éviction surprise en janvier de son directeur général, Laurent Rousseau, et le décès de son président emblématique, Denis Kessler, en juin.
Sortie de l'alliance mondiale des assureurs pour l'objectif zéro carbone (NZIA) en mai, elle a lancé en septembre sous la houlette du nouveau directeur général Thierry Léger un plan stratégique pour 2024 à 2026. Scor travaille aussi à dénouer plusieurs années de conflit avec l'assureur Covéa (MMA, Maaf, GMF), écho de la tentative de rachat avortée du second sur le premier en 2018.
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