Interview : Dominique Sizes, président de la CSCA : “Le plus gros travail est la modernisation de la Chambre”

Le président de la Chambre syndicale des courtiers d’assurance, seul candidat à sa succession pour le vote qui se déroulera le 31 mai au Congrès de Reims, revient sur ces deux années à la tête de la CSCA et le programme sur lequel il se représente.

Quel bilan faites-vous de ces deux années à la tête de la CSCA ?

En juin 2010, nous étions pleins d’ambition et n’avons pas pu faire tout ce que nous voulions. Deux ans c’est court et beaucoup de chantiers périphériques sont venus s’immiscer. Au-delà de la gestion au jour le jour de la chambre, une des grandes réalisations est l’aboutissement de la plateforme Edicourtage. Le travail avait été largement entamé par les prédécesseurs mais là nous sommes entrés de plain-pied dès 2010 dans la mise en œuvre, qui a été compliquée.  Par ailleurs, il y a eu énormément de textes au niveau européen avec la MIF et de la DIA 2. Nous faisons une veille à travers l’organisme qui nous représente au niveau européen, le Bipar. Mais une lecture s’impose malgré afin de peser sur les inflexions qui ne nous conviennent pas.

Quel est votre sentiment sur l’évolution de ces règlementations européennes ?

Dans le passé, les autorités avaient des positions trop extrêmes. Elles sont aujourd’hui moins tranchées. La commission va émettre une proposition qui va intervenir d’ici fin juin. Elle vise les courtiers, les agents, les mandataires, tous les intermédiaires, dans un secteur où il y a à la fois des assureurs directs, des assureurs, de la bancassurance. C’est très difficile de trouver des dénominateurs communs. La directive sera ensuite transmise aux états pour les intégrer dans leur propre réglementation. Nous allons essayer de peser avec le Bipar ainsi qu’à travers les excellentes relations que nous entretenons avec la FFSA, le Trésor et Bercy.

On parle aussi beaucoup de transparence …

Nous travaillons avec l’AMRAE depuis longtemps et vis-à-vis des entreprises, la question de la transparence ne se pose plus dans la mesure où l’intégration de la DIA 1 s’est faite au-delà de ce qu’imposait la directive. Le problème c’est qu’on veut laver plus blanc que blanc. Il n’y a pas de raison qu’on limite la transparence à la rémunération sans parler du service rendu. Il faudra aussi que les assureurs directs et les banquiers soient en mesure de le parler de leur rémunération. Pour les particuliers, il ne faut pas négliger ce que disent les associations de consommateur et nous allons nous en rapprocher pour expliquer ce que nous faisons. Les 7 000 courtiers jouent un rôle majeur avec les assureurs de stabilité de l’économie française.

Vous êtes le seul à vous présenter à la présidence de la CSCA, quelle est votre feuille de route ?

Depuis le 15 au soir, date limite de dépôt des candidatures, il y a une candidature par poste. Mais c’est une élection et l’assemblée qui a son mot à dire. Cette année qu’il y aura une AG ordinaire et une AG extraordinaire qui aura pour objet une refonte du bureau dit restreint de l’association, avec 3 vice-présidents supplémentaires qui représenteront les différentes sensibilités du courtage. Les chantiers s’orientent sur la formation en matière de transparence, la mutation technologique et la veille règlementaire. Mais le gros travail est surtout la modernisation de la chambre. L’idée est de simplifier, de l’harmoniser, d’avoir une meilleure lisibilité et d’optimiser le service aux adhérents.

Que pensez-vous du sujet ?