Institution / ACP : Le rapport annuel présenté à la presse

Le rapport annuel de l’Autorité de contrôle prudentiel a été présenté à la presse mardi 29 mars. Pour l’autorité, les banques et les assurances ont présenté des résultats solides pour 2010 mais certains points restent sous surveillance.

Au travers d’un long discours, Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France et président de l’Autorité de contrôle, a présenté l’année d’activité de l’ACP, officiellement créée le 9 mars 2010.
En guise d’introduction, le président, flanqué de son vice-président Jean-Philippe Thierry et de Cyril Roux, secrétaire général adjoint représentants l’assurance, a parlé de « du symbole de la fusion réussie des autorités précédentes ».

Sur le fond, l’année 2010 semble avoir été une bonne année. « Les résultats et la solvabilité des banques et des assureurs français se sont sensiblmeent améliorés » a ainsi noté le président, faisant référence aux chiffres divulgués par les groupes en questions ces derniers jours.

A noter que pour représenter l’assurance, seuls les groupes « français » au moins par origine ont été repris dans ce rapport. Ainsi, Axa, CNP Assurances et BNP Paribas Assurances et Crédit Agricole Assurances ont permis de donner la mesure du marché sur les documents fournis par l’ACP. Le résultat net de ces quatre exemple atteint les 7,4Mds d’euros, la marge de solvabilité calculée elle avec les résultats publiés de Axa, CNP et Groupama, se porte à 162. Qualifiée de « confortable » elle est tout de même en baisse de 19 points.

« Au final, je crois qu’il faut retenir de ces évolutions que les grands groupes bancaires et assurantiels français présentent une rentabilité et une solvabilité de bon niveau » a conclu, pour cette partie, Christian Noyer.

« Maintenir une gestion rigoureuse de leurs risques »

Malgré ce bilan relativement bon, l’ACP a tenu à rappeler par la voix de son président, la persitance de sources d’instabilité potentielles ». Citant pêle-mêle le risque de crédit, le risque de marché, « la hausse du coût des sinistres » en assurance non-vie et « l’environnement de taux longs durablement bas » en assurance-vie, Christian Noyer a parlé de « politique de tolérance aux risques appropriée » et d’un maintien des investissements pour les « systèmes d’information permettant une analyse finde des expositions ».

Le volet réglementation n’a pas été oublié. Sur le cas de Bâle III, qui a donné lieu à des questions et sur le sujet de Solvabilité II où l’on retiendra que quelques jours après la présentation des résultats du QIS 5 il n’y avait pas grand chose de plus à dire, le président a surtout parlé du risque systémique. « Je voudrais également signaler la poursuite des travaux internationaux sur l’identification et les modalités de supervision des entités systémiques, auxquels l’ACP et la Banque de France participent activement ».

Au final, seul Christian Noyer se sera exprimé sur le premier rapport annuel d’une institution qu’il aura rarement nommée par son nom.

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