Au sortir d’un exercice 2023 chahuté, UniRé voit son chiffre d’affaires fondre de 68% et son résultat net s’effondrer de plus 78%. L’union mutualiste qui réassure quatre mutuelles régionales (Optim’Assurance, Bresse Bugey, Val de Saône Beaujolais et la Smab) voit toutefois son portefeuille de sociétaires progresser.
Après un exercice 2022 largement dopé par une activité construction stoppée depuis, UniRé boucle 2023 en forte baisse.
L’union mutualiste qui réassure quatre mutuelles régionales (Optim’Assurance, Bresse Bugey, Val de Saône Beaujolais et la Smab) voit son chiffre d’affaires dégringoler de 68% à 15,6M d’euros (contre 48,3M d’euros l’an dernier). Une situation « principalement liée à l’arrêt des programmes spécifiques », explique-t-elle dans son dernier rapport SFCR.
Dans le détail, l’arrêt des 3 programmes spécifiques (Immo Assur, Nova Cover, Groupe Leader Construction) entraîne d’abord une chute du CA de l’activité RCD à 3,7M d’euros (contre 29M d’euros l’an dernier). Côté risques industriels, le CA passe lui de 5,7M d’euros à 600.000 euros sur l’exercice, tout comme le risque immeuble dont le CA passe de 1,5M d’euros à moins de 250.000 euros.
Par conséquent, « le coût de la réassurance s’élève à 2,4M€ pour l’exercice 2023 avec un taux de cession des primes de 76% contre 90% à fin 2022, baisse liée à l’arrêt des programmes spécifiques (RCD, Risques industriels et Risques Immeuble) fortement réassurés », poursuit UniRé.
Sociétaires en hausse
Si le résultat net de l’union mutualiste reste positif à 279.000 euros, ce dernier est en fort recul de plus de 78% sur l’année (1,3M d’euros en 2022). UniRé fait par ailleurs état dans son rapport financier d’une « dégradation de la sinistralité en lien avec les sinistres supérieurs à 100.000 euros et l’impact des événements climatiques ».
Avec un S/P de 98% sur son programme principal et de 43% sur ses programmes spécifiques, l’union mutualiste enregistre par ailleurs un niveau total de provision pour sinistres (nettes de prévisions de recours, y compris IBN(E)R et provisions pour honoraires et frais, et brut de réassurance) en hausse de 4,3M d’euros sur l’exercice à 52,8M d’euros.
Le groupement, qui observe une baisse de ses frais généraux de l’Union 22% sur l’année, indique également qu’après le contrôle de l’ACPR qui a débouché fin 2022 par une lettre de suite, « UniRé a donc tout mis en œuvre pour répondre aux mesures correctives préconisées par cette dernière, et mis en place un plan d’action afin, in fine de se mettre en conformité avec les exigences réglementaires ».
À fin 2023, la couverture du SCR de l’union progresse pour s’établir à 165% (contre 157% en 2022). Autre progression, celle du nombre d’assurés avec 13.931 sociétaires en portefeuille pour 16.955 contrats (contre 12.500 sociétaires pour 16.000 contrats en portefeuille en 2022).
Autre fait marquant de 2023, UniRé Assurances avait réfléchi l’été dernier à faire évoluer sa structure juridique en fusionnant les mutuelles régionales qui la composent.
