Etude : Pour Swiss Re, les Européens sont sous-assurés en assurance-vie

argent porte monaie euros économie dépense
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Le réassureur Swiss Re livre une étude menée en Europe continentale* démontrant le manque d’équipement en assurance-vie des Européens. Pour les assureurs, le potentiel serait de « 25Mds d’euros par an ». Le message de Swiss Re est simple : « L’assurance-vie n’est pas un luxe mais un besoin fondamental »…

« En Europe, les consommateurs sont sous-assurés à hauteur de 10.000Mds d’euros » commence la version presse du rapport sur l’assurance-vie rendu public aujourd’hui par Swiss Re.

En questionnant les Européens sur l’assurance-vie dans se version prévoyance et non simplement épargne, le réassureur helvète à interrogé 11.000 européens sur leur vision de l’assurance-vie. Les résultats montrent un potentiel de croissance important pour les assureurs et une réelle méconnaissance du produit par le grand public.

Swiss Re parle de « lacune de couverture de décès paneuropéenne » et calcule le chiffre des 10.000Mds d’euros avec la « différence entre le montant disponible pour les proches en cas de décès prématuré et le montant dont les consommateurs ont effectivement besoin ».

25Mds d’euros par an

Pour les assureurs, le réassureur avance le chiffre d’un potentiel de 25Mds d’euros par an de primes qu’il serait possible de collecter.
Ce chiffre se basse sur les taux déquipement ainsi que sur des bases de besoins établies par Swiss Re.

Ainsi, 48% des sondés renoncent à l’assurance-vie pour une question de prix. Pourtant, 11% seulement se disent bénéficier « d’une solide situation financière ». Ils sont 49%, au total, à estimer être plutôt bien positionnés financièrement.

Question prix, Swiss Re a voulu savoir quelle somme les consommateurs seraient prêts à investir chaque mois pour une assurance-vie d’une valeur de 100.000 euros. 30% des sondés, dans des pays aux pouvoirs d’achats très divers, pourraient débourser entre 11 et 20 euros par mois. 22% jusqu’à 10 euros par mois. Parallèlement, seuls 8% se verraient cotiser plus de 51 euros.

Une distribution traditionnelle

Le questionnaire a également posé la question de la distribution, sur des enjeux de confiance et de facilité. Les résultats sont assez uniformes, puisque les conseillers indépendants et les conseillers des compagnies (agents généraux) mobilisent 60% des voix chacun. La distribution par internet, via un comparateur ou sur le site de la compagnie est jugée tout aussi « comfortable » (plus de 40% des sondés).

Toutefois, 10% des consommateurs européens avouent ne pas faire complètement confiance à leurs assureurs et parlent « d’engagement insuffisant ». Pour Swiss Re « les assureurs vie peuvent remédier à cela en promouvant les avantages d’une couverture de prévoyance de manière plus proactive ». Une façon de pousser ses clients à plus d’efforts dans le domaine.

*11.051 entretiens menés en ligne en mai 2010. Enquête menée en Allemagne, Autriche, Danemark, Espagne, France, Hollande, Italie, Norvège, Pologne, Suède, Suisse, Turquie. L’étude complète est à retrouver sur le site de Swiss Re.
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