Edito : “Pour Noël 2014, offrez une assurance auto !”

La loi consommation de M. Hamon peut-elle boulverser le secteur de l’assurance au point d’en faire un produit banal, compris et apprécié de la population ? C’est bien tout le mal qu’on lui souhaite !

Soyons prospectifs, imaginons la communication de demain. Et demain, en auto et en habitation, il faudra communiquer pour capter ces nouveaux clients prêts à quitter leur assureur historique pour se jeter dans les bras du premier low cost venu.
J’en parle d’autant plus facilement que j’ai fait l’expérience du bas prix, de la facilité et de la fin d’abonnement en cette fin semaine. J’ai quitté mon opérateur téléphonique historique, avec lequel – sans que je puisse dire que je m’entendais bien – je vivais en bonne intelligence au gré de mes conséquents versements mensuels depuis maintenant 15 ans.

J’avais gentiment accepté de rester quand il m’est apparu, via un concurrent épris de liberté, que je payais mon téléphone deux fois plus cher, avec un service très moyen. Il faut dire qu’en une conversation téléphonique, j’économisais plus de la moitié du forfait.
Et puis, face à l’indisponibilité du service client, de la difficulté d’obtenir un devis personnalisé à ma situation, aux tarifs élevés présentés comme des offres intéressantes, j’ai choisi de partir. Sans passer par un comparateur, sans passer 3 heures de mon précieux temps. Je suis même parti en 5 minutes montre en main, à la faveur de deux clics et d’un numéro de carte bancaire laissé sur un site internet.

Voilà, à mon sens, l’assurance de demain : des résiliations facilitées car directement traitées entre opérateurs, des clients (sociétaires pour certains, si vous voulez) aptes à, tout simplement, savoir ce qu’ils veulent pour ensuite le demander concrètement, et des services en lignes efficaces, clairs et transparents pour y parvenir. Alors les campagnes de communication seront plus simples. Offrez une assurance auto, une assurance habitation, une assurance appareils nomades, toujours plus à propos pendant les fêtes, ou même une assurance animal de compagnie. Beaucoup de produits de niches, peu chers, faciles à vendre et à personnaliser pourraient banaliser l’assurance. Est-ce un risque ? Est-ce une chance ? Les clients le diront. Mais pour l’assurance, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre, et ce n’est pas forcément quelque chose à craindre, même pour les intermédiaires.

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