Courtage : Indexia de nouveau assigné en justice

Le siège d'Indexia (ex-SFAM).
Le siège d'Indexia (ex-SFAM).

Plus de 400 consommateurs vont assigner en justice trois sociétés du groupe Indexia (SFAM, Foriou et Serena) pour demander le remboursement de “prélèvements indus” après la souscription de contrats d’assurance pour des téléphones ou autres objets multimédias, a-t-on appris mercredi auprès de leur avocate.

L’assignation, consultée par l’AFP, concerne aussi l’assureur responsabilité civile professionnelle d’Indexia, son commissaire aux comptes (Ernst & Young) et les deux assureurs (MMA et Axeria) sur lesquels s’adossaient, avant la rupture de leur partenariat, les contrats distribués par Indexia, qui agissait en tant que courtier.

Les avocats d’Indexia ont été notifiés par mail de cette assignation, dix mois après une autre assignation qui rassemblait une soixantaine de consommateurs aussi représentés par Emma Leoty. Et quelques mois avant un procès pénal à Paris dans lequel Indexia est poursuivi à la suite d’une deuxième enquête de la répression des fraudes pour pratiques commerciales trompeuses, avec plus de 500 victimes enregistrées.

“Cette assignation va être délivrée dans les prochaines heures après la première audience (de procédure, qui a lieu mercredi après-midi, NDLR) pénale qui me permettra de prendre toutes les informations nécessaires pour maximiser les chances de remboursement de mes clients”, a déclaré à l’AFP Me Leoty.

L’assignation prend l’exemple d’une femme, responsable juridique résidant à Paris, ayant souscrit un contrat d’assurance à 15,99 euros par mois en 2017. Alors qu’elle n’aurait “souscrit à aucune évolution de contrat”, les prélèvements sur son compte bancaire se seraient multipliés (34 en 2019, puis 52 en 2020, 60 en 2021, 98 en 2022 et 50 au cours des premiers mois de 2023) pour atteindre la somme de 10.763 euros en six ans, au lieu d’un peu moins de 1.000 euros selon les termes du contrat initial.

Les déboires s’amoncellent pour Indexia depuis une première enquête de la répression des fraudes, déjà pour pratiques commerciales trompeuses. Dernière déconvenue en date pour le groupe: le départ des actionnaires minoritaires du conseil de surveillance d’Indexia. “Nous avons mis un terme au mandat de nos représentants au conseil de surveillance d’Indexia en raison de divergences avec la direction portant sur la gouvernance, la gestion et la stratégie de la société”, a déclaré la société d’investissement Ardian à l’AFP, confirmant une information des Echos. Ce poids lourd de l’investissement européen détient 17% d’Indexia aux côtés du fonds souverain émirati Mubadala (9%) et d’Andera (0,3%). Selon les Echos, tous auraient quitté le conseil de surveillance d’Indexia.

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