Coronavirus : L’ACPR monte au créneau sur la perte d’exploitation

Siège de l'ACPR
La plaque de l'ACPR, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution

Le gendarme de l’assurance invite les assureurs à la prudence dans la gestion de leurs engagements en pleine crise du coronavirus. L’Autorité rappelle surtout la nécessité d’un régime obligatoire garanti par l’État pour couvrir les pertes d’exploitation liées à une pandémie.

Une semaine après les annonces de la FFA en faveur des assurés impactés par le coronavirus, l’ACPR monte au créneau. Dans un communiqué, le gendarme, qui constate une « forte hausse » de la sinistralité, s’inquiète de possibles défaillances d’assureurs.

« Les incertitudes sur l’ampleur des impacts de la crise imposent une gestion prudente des fonds propres des assureurs », indique l’Autorité qui précise que selon le profil de leurs clients, certains organismes « rencontreront des difficultés plus ou moins grandes pour recouvrer les primes. Ils seront tous affectés par la baisse de leurs revenus financiers et la forte diminution de la valeur de leurs actifs et de leurs fonds propres du fait de la chute des marchés financiers ».

Après avoir enjoint il y a quelque jours les opérateurs à suspendre la distribution de dividendes, l’ACPR s’inquiète désormais des dérives que pourrait entrainer l’indemnisation de certains risques dans ce contexte.

Ainsi, l’autorité rappelle « que les moyens financiers dont les assureurs disposent pour tenir l’ensemble des engagements qu’ils ont pris vis-à-vis de leurs assurés, et contribuer ainsi à amortir le choc économique provoqué par la pandémie ne peuvent pas, sauf à les mettre en risque, être utilisés pour couvrir des événements qui sont explicitement exclus de leurs contrats ». Et le gendarme de conclure qu’une garantie portant sur les pertes d’exploitation liées à une pandémie « ne serait généralisable à un prix raisonnable que dans le cadre d’un régime obligatoire garanti par l’État ».

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