Canada : Le projet de réforme du système des régimes de retraite sert l’intérêt public

Selon un haut dirigeant de l’industrie des services financiers, la création de régimes de retraite interentreprises prévoyant l’inscription automatique des salariés, l’augmentation automatique des cotisations ainsi qu’une option de retrait répondrait clairement aux préoccupations d’intérêt public associées à la réforme du système canadien de régimes de retraite.

À l’occasion d’un exposé qu’il a présenté aujourd’hui à l’Economic Club of Canada, Dean Connor, président de la Financière Sun Life Canada, a exhorté les ministres des Finances qui se rencontreront la semaine prochaine à Whitehorse à donner leur appui à la création de régimes de retraite interentreprises qui, dit-il, constituent une bonne solution aux problèmes auxquels doit faire face le système canadien d’épargne et de revenu de retraite.

«L’adoption de la bonne solution permettra aux générations futures de Canadiens de passer leurs années de retraite dans la sécurité, le confort et la dignité», a-t-il indiqué.

M. Connor a suggéré certains critères d’intérêt public que les ministres des Finances devraient prendre en considération dans l’élaboration d’une solution en ce qui touche la réforme des régimes de retraite. Il a précisé que tout programme envisagé devrait :

* Augmenter la couverture offerte aux 3,5 millions de travailleurs à revenu moyen du secteur privé, qui n’ont pas une couverture suffisante mais qui en ont besoin, et prévoir le partage de la responsabilité entre les particuliers et l’État;
* Procurer aux Canadiens un revenu de retraite suffisant et sûr;
* Être abordable, viable et accessible à tous les Canadiens;
* Être réalisable, en temps opportun.

M. Connor a souligné que ces questions d’intérêt public peuvent être abordées selon un plan en trois étapes :

* Modifier les lois sur les régimes de retraite de façon à permettre à des employeurs non affiliés et aux travailleurs autonomes de participer à des régimes de retraite interentreprises de grande taille;
* Faire en sorte que l’inscription automatique des salariés aux régimes de retraite et aux REER collectifs soit obligatoire, et que les salariés aient la possibilité de se retirer de ces régimes. L’augmentation automatique des cotisations serait également permise;
* Obliger les employeurs à offrir un régime à cotisations déterminées ou un REER collectif, à moins qu’ils choisissent expressément de ne pas le faire. Dans les cas où l’employeur offre un régime, les salariés devraient y cotiser et l’employeur, avoir le choix d’y cotiser ou non.

«La modification des règles de façon à permettre l’établissement de régimes de retraite interentreprises et de REER collectifs auxquels pourront adhérer les travailleurs autonomes rendra la couverture accessible à des millions de travailleurs canadiens», a expliqué M. Connor. «L’inscription automatique et l’augmentation automatique des cotisations feront en sorte qu’un nombre plus élevé de Canadiens bénéficieront de cette couverture.»

M. Connor a fait remarquer que ces propositions sont viables et rentables, et qu’elles peuvent être mises en oeuvre en temps opportun, au bénéfice de tous les Canadiens. «Les propositions présentées aujourd’hui procurent à tous les Canadiens les mêmes caractéristiques, les mêmes options, les mêmes avantages et la même qualité de service, quel que soit l’endroit où ils habitent.»

Il a par ailleurs formulé des préoccupations sur le rôle accru que jouerait l’État si l’on créait des régimes de retraite gérés par les provinces, et sur l’élargissement du Régime de pensions du Canada pour y intégrer un régime supplémentaire de retraite.

«Nos propositions n’entraînent pas une augmentation du risque ou de la responsabilité de l’État», soutient M. Connor. «La répartition du risque revêt une importance particulière en cette période où tous les gouvernements du Canada se trouvent dans une longue période de financement des déficits, qui s’ajoute à l’escalade des coûts de soins de santé.»

M. Connor a en outre déconseillé l’instauration d’un système de cotisations obligatoires pour les travailleurs.
«Réduire le choix offert n’est pas la bonne solution dans le monde actuel. L’inscription automatique, avec possibilité de retrait, constitue la bonne approche», a-t-il conclu. C’est là que réside la différence entre “encourager” et “obliger” à épargner.»

Selon communiqué de presse

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