AIG voit ses bénéfices opérationnels continuer à progresser, le net fluctuer

L’assureur américain AIG s’attend à ce que son bénéfice opérationnel continue à progresser lors des prochains trimestres, et à ce que le bénéfice net fluctue en raison de charges exceptionnelles, a prévenu le directeur général Bob Benmosche mercredi.

“Je pense que sur une base opérationnelle nous allons continuer à voir une amélioration de notre bénéfice”, a prédit M. Benmosche, ajoutant toutefois qu’il y aurait de la “volatilité” pour le bénéfice net au cours des prochains trimestre en raison d'”amortissements” et de “dépréciations”. “Vous verrez des fluctuations du bas de bilan mais vous verrez une tendance aux résultats positifs dans nos activités centrales”, a précisé le patron d’AIG, qui s’exprimait au cours de l’assemblée générale annuelle du groupe.

AIG a dégagé un bénéfice net bien meilleur qu’attendu au premier trimestre, à 1,45 milliards de dollars, contre une perte nette de 4,35 milliards de dollars un an plus tôt.

M. Benmosche a rappelé que la filiale de location d’avions en difficulté, ILFC, avait renégocié les conditions de deux facilités de crédit pour un montant de 4,5 milliards de dollars, signe selon lui “que la situation de cette entreprise s’améliore”, et avec elle celle d’AIG tout entier.

AIG continue à “réduire le risque de la division de produits financiers”, à l’origine de sa quasi-faillite au plus fort de la crise, a poursuivi le patron du groupe nationalisé à 80%.

L’action a cédé 3,47% à 41,40 dollars mercredi, dans un marché en hausse.

Interrogé sur un article sur New York Times qui affirmait la semaine dernière qu’AIG se séparait de la banque Goldman Sachs comme principal conseiller financier au profit de Citigroup et Bank of America, M. Benmosche n’a pas répondu directement. “Goldman Sachs est un bonne entreprise” qui fait “certaines choses mieux que les autres et dans ces domaines nous travaillons avec elle”, s’est-il contenté de dire.

AIG avait aidé Goldman à assurer pour environ 20 milliards de dollars de titres adossés à des actifs immobiliers. L’effondrement de ces titres a contribué à sa faillite.

En mars 2009, AIG avait révélé que Goldman Sachs avait été l’institution financière à bénéficier de la plus grande part des 52 milliards de dollars de fonds publics utilisés entre septembre et décembre 2008 pour dénouer les positions souscrites par la filiale AIG Financial Products, à hauteur de 12,9 milliards de dollars à elle seule.

New York, 12 mai 2010 (AFP)

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