USA : Hausse de 4% du coût des assurances-santé

Le coût des assurances santé a augmenté de 4% en un an aux Etats-Unis, une augmentation plus forte que les 2,3% d’inflation mais considérée comme « modérée », qu’il est trop tôt de porter au crédit de la réforme Obama sur la santé, indique une étude publiée mardi.

L’assurance-santé pour une famille de quatre personnes coûtait en 2012 15.745 dollars, soit 4% de plus en un an, l’assuré payant en moyenne de sa poche 4.316 dollars, indique une étude de deux organisations spécialisées, Kaiser Family Foundation et Health Research and Educational Trust (HRET).

Le coût sans cesse grandissant de la santé et la réforme du président Barack Obama, qui sera totalement en application en 2014, sont des éléments majeurs de discorde entre les deux candidats à l’élection présidentielle, le sortant démocrate et son rival républicain Mitt Romney.

La très grande majorité des assurances santé aux Etats-Unis, qui relèvent du secteur privé, sont payées par les employeurs avec une contribution des salariés, avec des prises en charge plus ou moins complètes.

L’étude réalisée auprès de quelque 2.000 employeurs, PME ou grandes entreprises, ajoute que les primes d’assurances ont quasi doublé (+97%) en dix ans dans le pays, soit trois fois plus que les salaires et l’inflation.

Elle note également que les plus bas salaires, moins bien couverts, payent en moyenne 1.000 dollars de leur poche de plus que les salariés les mieux couverts qui travaillent dans des entreprises où les salaires sont meilleurs.

Selon Drew Altman, président de la Kaiser Foundation, il est difficile de connaître les raisons de cette hausse modérée mais « l’utilisation de l’assurance santé et l’économie ont toujours été liées. Et dans des temps difficiles, les gens essayent d’utiliser le moins possible leur plan santé, » dit-il.

Des opérations pilote pour réduire les coûts comprises dans l’Affordable Care Act (ACA), le nom de la réforme Obama, « commencent à peine » et ne permettent pas de dégager une tendance, indique M. Altman.

WASHINGTON, 11 septembre 2012 (AFP)

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