2012 a été une année de transition pour Generali qui lance un nouveau plan stratégique avec de premiers bons résultats. En France, le segment dommages devra se redresser.
L’assureur italien Generali a commencé à mettre en œuvre son nouveau plan stratégique à l’horizon 2015 favorisant la rentabilité et les rendements aux actionnaires.
Traduction en 2012 : près de 1,7Md d’euros de dépréciations d’actifs ont été enregistrées cette année dont 1,27Mds au quatrième trimestre (actifs disponibles à la vente, prêts, actifs immobiliers et investissement indirect dans Telecom Italia). Cela pèse sur les bénéfices qui chutent de près de 90% à 90M d’euros, a fait savoir l'assureur lors de la présentation de ses résultats, jeudi 14 mars.
Après l’arrivée de Mario Greco en août 2012, remplaçant Giovanni Perissinotto, un nouveau plan a été présenté en janvier aux investisseurs. "2012 a marqué le point de départ d'une transformation en profondeur de Generali, les résultats d'aujourd'hui sont un tournant dans l'évolution de notre groupe vers l'adoption des meilleures pratiques internationales", a dit aujourd'hui Mario Greco dans un communiqué.
Le groupe a aussi confirmé être en discussions pour la vente de plusieurs actifs dont la banque privée suisse BSI et ses activités américaines.
Sur le plan opérationnel, le groupe a amélioré son bénéfice opérationnel à 4,2Mds d’euros, en hausse de 10,5%, un chiffre supérieur aux attentes des analystes. "La croissance de notre résultat opérationnel démontre la qualité de nos activités", a souligné l'administrateur délégué Mario Greco.
En France, la rentabilité s'effondre sur la branche dommages
Sur les 70Mds d’euros de primes brutes collectées (+3,2%) en 2012, 70% ont été réalisés hors-Italie. La France est le deuxième marché après l’Italie avec 13Mds d'euros de primes (dont 9Mds en assurance-vie) mais il est resté en stabilité.
Le groupe qui ne donne pas de détails des résultats par pays note toutefois, qu’en France, la branche dommages se redresse sur le plan des primes mais pas encore pour "la rentabilité technique qui s’est effondrée ces dernières années". Le résultat opérationnel dégringole de 13,4% en 2012 à 216M d’euros, la pire performance du groupe.
Le ratio combiné en dommages s’établit à 98,9% contre 97,7% pour le groupe dans son ensemble. En revanche, le total des primes dommages en France ont grossi de 4%, grâce en grande partie à la hausse des tarifs (excepté l’automobile +3%).
Pour le segment assurance-vie, le groupe se félicite d’une hausse forte de 57,4% du résultat opérationnel à 464M d’euros en France mais ne dévoile pas sa collecte nette, fortement déprimée pour tous les acteurs de l’assurance.