Résultats 2022 S1 : Semestre record pour Crédit Mutuel Alliance Fédérale

Une agence du Crédit Mutuel.
Une agence du Crédit Mutuel.

Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale, entité qui rassemble 14 des 18 fédérations régionales du groupe Crédit Mutuel, a publié jeudi des résultats records au premier semestre, porté notamment par la bonne santé de ses banques de détail.

De janvier à fin juin, la banque dont le siège est installé à Strasbourg a dégagé un bénéfice net part du groupe de 2,0 milliards d’euros, en légère hausse de 5,6% sur un an.“Les comptes témoignent d’une très belle performance globale qui allie solidité et dynamisme”, s’est félicité le président Nicolas Théry lors d’une conférence de presse par téléphone.

Ils s’inscrivent dans la droite ligne de l’année 2021, historique pour Crédit Mutuel Alliance Fédérale, avec un bénéfice record de 3,5 milliards d’euros. L’alliance comprenait alors une fédération de moins, le Crédit Mutuel Nord Europe l’ayant rejoint en janvier. Concernant l’activité commerciale, le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d’affaires, a atteint 8,56 milliards d’euros sur les six premiers moins de l’année, en hausse de 1,8% sur un an à périmètre constant.

Les réseaux bancaires (dont les caisses locales affiliées et le CIC), qui apportent près de la moitié de cette somme, voient leurs revenus augmenter de 7,4%, notamment grâce à la marge d’intérêt et aux commissions. L’activité crédit à la consommation est elle aussi en hausse, de 5,8%. Les métiers spécialisés, dont le PNB est en légère baisse de 1,8%, recouvrent une réalité contrastée: forte progression du capital-investissement (+18,5%) et dégringolade des activités de marchés (-34,2%).

Le métier d’assurances a également souffert (-19,8%), impacté entre autres par la hausse de la sinistralité, dont les épisodes de grêle en France. “Le réchauffement climatique se voit directement dans les comptes”, a souligné M. Théry, avec par exemple des charges sur les événements naturels passant de 65 millions d’euros au premier semestre 2021 à 211 millions d’euros au premier semestre 2022.

Le coût du risque, c’est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis, a été multiplié par deux et demi pour s’établir à 470 millions d’euros conforme à des “scénarios économiques prudents”, justifie le groupe bancaire. Ces résultats ne comprennent pas ceux du groupe Crédit Mutuel Arkéa, qui réunit les fédérations Bretagne et Sud-Ouest et diverses filiales, toujours en conflit avec sa maison mère.

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