Mercer France : Les syndicats boudent l’accord NAO sur les salaires

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Le logo du courtier Mercer.

Déçus de ne pas avoir obtenu d’augmentation générale, les syndicats de Mercer France ont décidé de ne pas signer l’accord NAO proposé par la direction.

Le climat social dans le secteur du courtage est tendu en cette période de négociations salariales. L’accord sur les négociations annuelles obligatoires (NAO) n’a pas abouti chez Mercer France. Les deux organisations syndicales (CFTC et CFDT) ont refusé de signer le texte, qui prévoit un budget de 3% de la masse salariale pour des augmentations individuelles.

« Alors que les actions du groupe Marsh MC Lennan ont augmenté de 55 % en 3 ans, la mesure annoncée par la direction n’en est que plus inacceptable. Dans le contexte d’inflation actuel, nous demandions une augmentation générale de 2%, ainsi qu’une enveloppe de 6% pour des augmentations individuelles. Les grands cabinets de courtage comme Mercer refusent d’appliquer des mesures collectives », regrette Patricia Routier, déléguée CFDT de Mercer France.

Les syndicats demandaient également une revalorisation des tickets restaurant et de l’indemnité télétravail mais ils n’ont pas obtenu gain de cause. La direction a en revanche accepté d’augmenter le forfait mobilité durable, qui passe de 100 à 300 euros, ainsi que la prime transport pour les salariés véhiculés qui passe de 200 à 300 euros.

Une PPV dégressive

Malgré l’échec de cette négociation, syndicats et direction se sont mis d’accord pour verser une prime de partage de la valeur (PPV) en 2023. Cette prime dégressive atteint 1.000 euros pour les collaborateurs avec un salaire inférieur à 30K€ ; 800 euros pour les salaires entre 30 et 40K€ et de 500 euros pour les salaires entre 40 et 50K€. La dernière fois que la direction avait décidé de verser une prime Macron c’était en 2019, d’un montant de 500 euros et pour tous les collaborateurs.

« Une prime c’est bien pour dépanner mais ce n’est pas une mesure pérenne et elle n’est pas comptabilisée pour les cotisations retraite. Nous aurions préféré une augmentation collective », insiste Patricia Routier.

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