Interview : « Construire des bases solides et avancer sur du long terme », Alexandra Gavarone, Beazley

Beazley a lancé récemment un produit spécialisé cybercriminalité mais a également officiellement mis sur le marché ses produits en langue française. La filiale parisienne de l’opérateur américain est prêt pour le marché local. Interview avec son directeur du développement en France, Alexandra Gavarone.

Vous avez récemment annoncé la sortie de votre gamme de produits ?
Nous avons officiellement lancé l’ensemble des produits en langue française : Responsabilité Médicale, Responsabilités des dirigeants, garantie assurance annulation d’événements, RC Pro pour des grands comptes technologie, médias, sociétés de services, lancement d’une RC Pro expert maritime et architecte naval, et enfin un produit cybercriminalité.

Ce produit a été particulièrement mis en avant ?
Beazley Global Breach Solution (BGBS) est une innovation sur le marché français. Il vise à couvrir les sociétés en cas de données compromises. C’est package avec des garanties RC et dommages. L’un des points fort est de donner accès à une « cellule de gestion de crise », un panel de prestataires de services qui vont prendre en charge l’ensemble des problématiques, informatiques et juridiques, et surtout les problèmes de réputation. L’an dernier, Beazley a souscrit plus de 800 contrats liés à ce secteur aux Etats-Unis. BGBS a été mis en place pour le reste du monde mais avec des prestataires adaptés aux pays, France et Angleterre notamment.

Quelle année 2011 avez-vous réalisée ?
Nous avons mis en place les fondations pour le lancement de Beazley. La première entreprise était d’avoir des textes de garanties en langue française. Nous en avions déjà pour les RC Pro pour les professions réglementées et non réglementées, ce qui était géré et souscrit par les équipes historiquement en France, mais nous n’en avions pas pour les autres produits que nous souhaitions développer.

Et en chiffres ?
Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de plus de 20 millions d’euros en 2011 en France, par tous les canaux de distributions, c’est à dire en direct par nos souscripteurs ou par nos deux « cover holder ».
En arrivant en septembre, je m’étais fixé comme objectif pour le 1er janvier de réaliser un minimum de 150.000 euros de chiffre d’affaires par ligne de produit, objectif accomplit.
Le seul objectif qui m’a été fixé à ce jour est d’éliminer les obstacles pour pouvoir croître. Cet objectif a également été accompli, nous avons les autorisations pour souscrire en France directement pour l’ensemble de nos souscripteurs, nos polices sont en français et nous réfléchissons maintenant à un service de gestion amélioré pour notre portefeuille de petits comptes.

D’autres innovations sont attendues pour 2012 ?
Nous lancerons un ou deux nouveaux produits en septembre. Nous allons accueillir d’ici quelques semaines un nouveau souscripteur pour le secteur des risques politiques et les garanties d’annulations d’événements. L’idée est de construire des bases solides et avancer sur du long terme.

Comment trouvez-vous le marché français ?
Chacun a sa place et on peut se développer sur ce marché. Il y a pas mal de nouveaux arrivants, ce qui va dynamiser le marché. Les petites sociétés ont des possibilités de grossir rapidement.

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