Françoise Peronnet : “Faire d’Altima une entreprise rentable rapidement”

Françoise Peronnet Altima
Françoise Peronnet est directrice générale d'Altima Assurances

INTERVIEW – Dans le cadre de notre récent reportage dans les locaux d’Altima Assurances (à lire ICI), Françoise Peronnet, sa directrice générale, revient pour News Assurances Pro sur l’activité de la filiale de Maif et ses ambitions pour les prochains mois.

L’ambition d’Altima est d’atteindre en 2024 les 60M d’euros de chiffre d’affaires. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Altima devrait terminer l’exercice 2022 avec un chiffre d’affaires de près de 35M d’euros. Après le passage du Covid, nous avons pris du retard sur certains projets et nous avons donc revu notre plan d’affaires. Nous nous sommes alignés sur les ambitions de Maif à horizon 2027 avec une volonté forte d’accélérer sur le BtoBtoC.

Que représente aujourd’hui le segment flotte automobile au sein d’Altima ? Le rapprochement du groupe Maif avec Smacl vous permet-il de bénéficier de l’expertise de cette dernière en la matière ?

Nous avons une activité BtoC composée principalement de contrats auto noués avec les constructeurs et d’anciens contrat MRH pour environ 5M d’euros de CA.

De son côté, notre activité BtoBtoC s’appuie sur plusieurs partenariats. D’abord avec Galian ou Citya Immobilier pour qui nous proposons de la MRH simplifiée, ensuite avec Emil Frey avec qui nous proposons une offre rachat de franchises.
Nous travaillons également avec Lovys en assurance chiens / chats ainsi que sur une offre assurance tourisme avec l’UNAT et Assurinco.

Sur l’activité flotte automobile, nous avons constaté une belle progression. Nous sommes passés sur ce segment de 11M de CA en 2021 à 17M début 2022.
Depuis le rapprochement de Maif avec Smacl Assurances, Altima s’occupe exclusivement des flottes d’associations via le courtage et continuera de travailler avec les courtiers spécialisés, ainsi que sur les flottes d’autopartage, notamment de camping-cars (Yescapa) ou de voitures « uniques » (Roadster). De son côté, Smacl récupèrera début 2023 l’ensemble des flottes de collectivités locales (environ 6M d’euros de CA) et continuera à travailler avec les courtiers.

Nos deux équipes travaillent aujourd’hui de concert sur ce segment et partagent leurs bonnes pratiques, qu’il s’agisse de la tarification ou de la sinistralité.
Enfin, nous intégrons également une activité d’innovation pour le compte de MAIF.

Où en est aujourd’hui votre gamme de produits ? Souhaitez-vous encore la faire évoluer ?

Nous sommes tout à fait complets sur notre offre flotte. En BtoC, nous pouvons encore améliorer nos garanties Auto, MRH ainsi que GAV. Nous avons également notre produit assurance unique : une assurance tout en un.
Nous travaillons actuellement au lancement d’une offre tourisme pour cet été et nous avons lancé en 2021 une assurance « Pay when you drive » entièrement digitale. Cette assurance au kilomètre est distribuée uniquement sur le site Maif.fr et a été proposée aux sociétaires petits rouleurs puis aux prospects.

Côté sport, nous avons lancé une GAV dédiée aux sportifs. Si l’offre chiens / chats est un marché qu’il faut encore développer, notre offre collaborative Inshare, dédiée à la communauté de conducteurs de Nissan Leaf (avec possibilité de redistribution d’une partie la prime) enregistre des résultats moins satisfaisants. Nous réfléchissions sur ce produit à ce que pourrait être la suite.
Si l’on se projette sur l’exercice suivant, on ne s’interdit pas de développer de nouvelles offres si un partenaire nous le demande.

Quel est aujourd’hui votre investissement informatique annuel ? Où en est le mouvement d’ « APIsation » engagé il ya plusieurs exercice sur l’ensemble de vos offres ?

Notre investissement informatique est conséquent car nous avons beaucoup d’innovations et un SI flottes.
C’est un SI récent sur lequel nous avons développé l’APIsation de nos prestations dès sa création (tarification, génération de devis, souscription ou encore la gestion de sinistres) et nous sommes « API centric ».

Altima a-t-il toujours vocation à rester un laboratoire pour le groupe Maif ? Peut-il « voler de ses propres ailes”. Des acquisitions propres peuvent-elles être envisagées ?

Altima est aujourd’hui un outil au service de la Maif mais pas uniquement en tant que laboratoire. Nous aidons au développement du BtoBtoC et explorons différentes pistes de développement pour notre maison-mère. Nous innovons aussi grâce à nos relations avec nos courtiers et partenaires commerciaux.

Notre objectif est de faire d’Altima une entreprise rentable rapidement avec la volonté d’interagir encore davantage avec les autres entités du groupe.

Que pensez-vous du sujet ?