
Dans son dernier baromètre prospectif, l'Observatoire sur l'évolution des métiers de l'assurance (OEMA) dévoile les tendances à venir pour les différentes familles de métier. Les enjeux de digitalisation, d'industrialisation et d'intelligence artificielle vont profondément transformer le secteur.
Le secteur de l'assurance est en pleine transformation. Au-delà du poncif, cette réalité rattrape les ressources humaines. Comme la relation client s'adapte aux exigences du consommateur, les métiers doivent coller aux nouveaux processus mis en place dans les sociétés d'assurance. Les enjeux de digitalisation, et d'industrialisation aujourd'hui, mais aussi la blockchain et l'intelligence artificielle demain auront un impact sur l'emploi.
En termes de volume, il est pour l'instant limité, avec une relative stabilité des effectifs dans la branche assurance. De 146.600 en 2015, ils sont passés à 146.200 en 2016. Les mouvements entre les familles de métiers sont plus nets. Ces cinq dernières années, les métiers du support administratif et et de la distribution et développement commercial ont le plus souffert, avec des baisses respectives d'effectifs de 1.376 et 1.659 salariés. A l'autre bout de la classification, la gestion des contras ou prestations, ainsi que la pilotage et la gouvernance des entreprises ont gagné 1.691 et 1.034 salariés en 2001 et 2015.
Faut-il y voir une tendance pour les années à venir ? Dans la famille « distribution et développement commercial, la taille des réseaux engagés dans l'assurance vie continuera d'avoir un effet sur les effectifs salariés », souligne le baromètre de l'OEMA. Concernant la baisse des effectifs sur les métiers support, l'Observatoire s'interroge sur la fin d'un cycle. Il prévoit toutefois que les fonctions logistiques en chute de 18% ces cinq dernières années, devrait continuer de voir leurs effectifs diminuer sour l'effet de l'externalisation et de la digitalisation.
Baisse des effectifs globaux à horizon 5 ans
Pour la famille du pilotage et de la gouvernance, les fortunes seront diverses selon les métiers. Pour l'organisation et la qualité, l'OEMA note une décroissance des effectifs entamées dès 2013. En revanche, l'avalanche réglementaire devrait épargner les métiers de la gestion et de la maîtrise des risques internes.
De manière plus globale, l'OEMA, étudie la tendance des trois groupes rassemblant toutes les familles. Les métiers-coeurs (1), dans les cinq années à venir, se stabiliseraient en termes d'effectifs. En revanche pour les métiers-supports (2), et les métiers du pilotage (3), la tendance sera à la baisse. Les effectifs globaux devraient par conséquent se tasser d'ici 2020.
(1) Métiers-coeurs : Actuariat et conception technique, Marketing, Distribution et développement commercial, Contrôle technique et prévention, Gestion des contrats ou prestations, Gestion des actifs et du patrimoine immobilier.
(2) Métiers-supports : Support administratif, Logistique, Systèmes d'information, Communication
(3) Métiers du pilotage : Ressources humaines, Pilotage et gouvernance d'entreprise, Gestion et maîtrise des risques internes, Pilotage économique, comptable et financier, Organisation et qualité
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