OEMA : Aggravation des tensions de recrutement dans l’assurance

métiers tension
Les difficultés de recrutement ne concernent pas que les métiers du digital.

INFOGRAPHIES – Environ 40% des recrutements de la branche de l’assurance sont « en tension », d’après une enquête de l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance (OEMA).

L’observatoire a interrogé 12 entreprises représentant 74% des embauches de la branche de l’assurance. Les difficultés de recrutement dans le secteur de l’assurance se sont aggravées, dans un contexte post-Covid marqué par la baisse du chômage. Le sentiment d’une situation dégradée est unanime chez les recruteurs interrogés.

Des difficultés dans 40% des embauches

Les entreprises du secteur rencontrent des difficultés à recruter dans 40% des embauches. Trois quarts des recruteurs parviennent à pourvoir les postes avec les compétences attendues mais dans des délais rallongés. 55% d’entre eux déclarent qu’une part significative des postes est pourvue à condition de revoir les exigences de compétences à la baisse. Pire encore, dans 18% des cas, le poste n’est pas pourvu faute de candidature.

Derrière cette moyenne de 40% des recrutements en tension se cachent des disparités importantes selon le métier, le type de contrat et la région. Les Dom Tom, l’Île-de-France, les Pays de la Loire, la région Paca, l’Auvergne Rhône-Alpes et la région Hauts-de-France arrivent en tête des régions en tension.

 L’actuariat en tête des métiers en tension

L’OEMA a également analysé le degré de tension par type de métier. Alors que pendant les dernières années, les métiers du digital rencontraient les plus de difficultés, l’étude de l’observatoire montre que les tensions concernent désormais les métiers liés aux opérations, au support et au pilotage.

Comment endiguer la situation ?

Les auteurs de l’étude proposent quelques pistes de réflexion afin d’essayer de répondre aux difficultés de recrutement du secteur. Face au nombre insuffisant de candidats pour des fonctions de vente sédentaire, qui concentrent 12% des embauches de l’assurance, l’OEMA se demande si suffisamment d’étudiants sont aujourd’hui engagés dans un BTS ou une licence d’assurance. L’observatoire suggère également « d’attirer des talents qui ne sont pas encore passés par la case assurance » et de « structurer de nouvelles filières de recrutement », en organisant la voie d’accès par les « soft skills » plutôt que par la technique.

En conclusion, l’étude pose trois questions pour l’avenir : « Et si l’écosystème assurance ne générait plus suffisamment de compétences techniques ? Et si l’assurance n’avait pas encore tiré toutes les conséquences d’un recrutement de plus en plus “exogame” ? Et si les difficultés de recrutement impliquaient davantage le management face à la rareté des ressources ? ». Autant de pistes de réflexion pour élargir le vivier de candidats du secteur.

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