Un accord RMA a été trouvé entre trois syndicats et France Assureurs pour revaloriser les salaires minimums de la branche assurance.
Comme tous les ans, France Assureurs et les organisations syndicales se sont réunies pour négocier les évolutions sur les rémunérations minimales annuelles (RMA). Un accord majoritaire a été signé par la fédération assurantielle et trois organisations syndicales (CFDT, CFTC et CFE-CGC) ce 19 juin. Les trois autres organisations représentatives de salariés (Unsa FO et CGT), en revanche, se sont abstenues.
Le texte prévoit trois tranches d’augmentation :
- D’abord, une revalorisation de 3,5% sur les Smic de branche des classes 1 et 2 ainsi que les commerciaux de niveau 1.
- Deuxièmement, les classes 3, 4 et 5 vont bénéficier d’une augmentation de 2,2% sur les niveaux planchers de salaire. Le même niveau de revalorisation s’applique pour les commerciaux de niveau 2 et les inspecteurs.
- Enfin, les classes 6 et 7 ainsi que les inspecteurs voient leur salaire minimum progresser de 1,5%.
« La CFDT aurait bien sûr souhaité, et l’a d’ailleurs revendiqué, un coup de pouce supplémentaire pour l’ensemble des tranches, managers, commerciaux et sur la 2eme tranche qui regroupe les forces opérationnelles de nos entreprises. Mais cet accord constitue pour la CFDT un juste compromis. D’autant que sur les classes 1 et 2 et commerciaux 2 (heureusement peu nombreuses dans nos secteurs qui embarquent souvent les alternants) l'accord reste d’un niveau satisfaisant, après une augmentation de 5 % sur 2023. Une année blanche ne se rattrape jamais. Pour la CFDT, ne pas signer, n’aurait pas été responsable », déclare Thierry Tisserand, secrétaire général de la Fédération CFDT banques et assurances.
Par ailleurs, Francky Vincent, président de la fédération assurance CFE-CGC, affirme : « Nous sommes revenus à une négociation plus classique, après des années marquées par l’inflation. Nous avions une ambition d’obtenir une revalorisation de 2,5% pour le niveau 2 et de 2% pour le niveau trois. Finalement, nous sommes en-dessous mais nous avons considéré que c’était un résultat acceptable. Cela n’a pas été une négociation facile ».
L’an dernier, l’accord RMA avait été signé par 4 organisations sur 6. Pour l’Unsa, qui a décidé cette année de s’abstenir, le compte n’y est pas. « Il y a un décrochage des RMA par rapport aux salaires réels. En plus, avec une revalorisation moyenne de 3,75% dans les entreprises de l’assurance en 2024, les RMA sont complètement décorrélées de l’évolution réelle des salaires. C’est une façon d’organiser la dérégulation de branche. Et cela n’induit aucune contrainte pour les entreprises », considère Franck Dalloz, représentant de l’Unsa au niveau de la branche.
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