Edito : Quatre mariages et un enterrement

La vie de l’assurance est ainsi faite que parfois, on se croirait dans un film.
Il faut dire que l’assurance, en prise directe avec la vie quotidienne des habitants de la planète, ne se lasse pas non plus des événements qui l’animent, cette vie quotidienne.

Ainsi, a-t-on parlé la semaine passé d’Unités, cette « union mutualiste de groupe » – attention à l’ordre des mots, ça a son importance dans le monde mutualiste – qui sera officiellement présentée le 10 mai prochain. La MGEN et les mutuelles MNH, MNT, MGET, MAEE vont ainsi convoler pour créer l’un des premiers groupes mutualistes de protection sociale complémentaire.

Autre mariage, celui de mon petit-frère. Les préparatifs vont bon train, ça s’annonce bien.
Dans les mariages, personne n’aura raté la très médiatique union du Prince William et de sa belle Kate vendredi dernier, qui a mobilisé les foules dans le monde entier et même la rédaction pendant une petite heure à midi.

Du côté des assureurs, la mobilisation a aussi été grande. En Angleterre, les fêtes des rues étaient avec obligations d’assurance et le bruit a couru que le mariage pouvait être en partie assuré. Une agence de voyage proposait une garantie pour rembourser le mariage si Kate disait non en public. Bref, un élan marketing pas toujours très fin que beaucoup, hors assurance, ont saisi.

Entre AG2R La Mondiale et la Macif, les choses roulent. Plus qu’un mariage, et comme souvent dans pareil cas, c’est une naissance qui devrait arriver rapidement. Une société pour distribuer de l’assurance collective, et une autre (ou la même) pour une plateforme commune de traitement du tiers payant.

Enfin, le mariage de l’année 2009, et puis 2010, et un peu 2011 même si on commence à se poser des questions, c’est Sferen. Là, on parle bien d’une union, un peu libertine tout de même, où chacun garde son appartement, ses copains mais accepte de mettre en commun quelques biens. La réassurance, des achats in and out assurances.

Enfin, un enterrement. Evidemment, comment ne pas parler de celui représentant la menace numéro 1, Oussama Ben Laden, tué et immergé dimanche matin. Mais, traitant plutôt de l’actualité de l’assurance, et pensant peut-être un peu naïvement que les niveaux de risques géopolitiques ne devraient pas redescendre brutalement de cette mort, je préfère m’attacher à celui de la fiscalité sur l’assurance-vie.

Du côté des assureurs, on se plaît à penser que le débat est bel et bien mort, et qu’il sera officiellement enterré la semaine prochaine, en conseil des ministres. Tant mieux pour le marché, qui lui est moribond, si ce n’est agonisant, et qui aura bien besoin d’un électrochoc pour le relancer dignement. Un seul enterrement donc, celui d’un projet de loi fiscalisant durement l’assurance-vie. Pour l’enterrement de l’assurance-vie, on peut attendre encore un peu.

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