Courtage : SPVie Assurances voit double !
INFOGRAPHIES - Au sortir d’un exercice 2021 en progression, SPVie Assurances s’engage dans un nouveau plan de croissance à deux ans. Avec la mise en place de deux DGD, le grossiste veut doubler le nombre de ses courtiers apporteurs et doubler son chiffre d’affaires à horizon 2024.
Fort d’un exercice 2021 réussi avec un chiffre d’affaires en progression de 11% à 88M d’euros, SPVie Assurances veut désormais changer d’échelle. Pour ce faire, le grossiste a vu les choses en double.
Pour soutenir son nouveau plan de croissance à deux ans (2022-2024), le courtier a d’abord revu sa gouvernance avec la mise en place d’une double direction générale (Matthieu Bébéar et Renaud Adde) destinée à renforcer ses réseaux de distribution et sa stratégie de diversification. « Cédric Pironneau et moi-même avons pris un peu de recul opérationnel mais je veux être clair, nous ne vendons ni nos actions, ni le groupe », précise Jeremy Sebag, président de SPVie Assurances. Et ce dernier d’ajouter, « notre but est désormais de structurer le groupe sur un modèle de développement proche de celui d’un assureur ».
Double objectif
SPVie a également vu trois fois double sur ses objectifs opérationnels. Au terme de son plan, le courtier veut d'abord atteindre les 1 000 collaborateurs (contre 550 aujourd’hui) et passer de 1 500 courtiers actifs à 3 000 intermédiaires partenaires. « C’est un objectif raisonnable compte-tenu de notre puissance de feu », explique sur ce point Matthieu Bébéar, DGD en charge de la direction commerciale grossiste et directe « Nous voulons également doubler notre chiffre d’affaires à 160M d’euros, que ce soit de manière organique ou par de la croissance externe. Nous sommes aujourd’hui à l’achat », poursuit Jeremy Sebag.
« Nous souhaitons devenir le grossiste préféré des courtiers », indique de son côté Renaud Adde, DGD en charge de le direction commerciale mass-market du groupe. Pour ce faire, le courtier s’est lancé dans un vaste chantier digital dans le but de créer sa propre plateforme d’Open API. Avec des investissements de « plusieurs millions d’euros sur 2 à 3 ans », SPVie Assurances va également développer son propre département de génération de leads pour favoriser l’acquisition de nouveaux clients.Cap sur l’emprunteur
Concernant sa gamme de produits, le grossiste s’est là aussi fixé une feuille de route favorisant la croissance et accompagnant le changement du mix produit de ses courtiers.
« En ADP, qui constitue aujourd’hui notre cœur de métier, nous voulons compléter un maximum de gammes pour nos clients. Nous allons également nous lancer sur l’assurance emprunteur, la loi Lemoine offrant aujourd’hui de fortes opportunités sur le marché », explique Cédric Pironneau, le directeur général du groupe. « Dans quelques mois nous allons renverser la table sur ce marché », prévient Jeremy Sebag, qui envisage pour soutenir ses objectifs de faire l’acquisition d’acteurs déjà établis sur ce segment.
En IARD (aujourd’hui 10%du chiffre d’affaires du groupe), SPVie Assurances souhaite là aussi se développer en construction, RC des professionnels ou encore multirisques immeubles. « Nous n’avons pas pour objectif d’aller sur les risques du particulier comme l’auto ou la MRH, modulo les opportunités de croissance externes qui se présenteraient », précise Matthieu Bébéar.
Le grossiste, a également renforcé ses équipes pour développer des offres affinitaires et dédiées aux expatriés (en Afrique et au Moyen Orient principalement, en individuel et petit collectif pour débuter). « L’idée n’est pas de faire tourner nos assureurs partenaires, mais nous inscrire avec eux dans la durée pour trouver les meilleures articulations pour nos offres », poursuit Matthieu Bébéar. Le courtier précise d’ailleurs qu’il a changé ses modes de commissionnements avec ses porteurs de risques partenaires, abandonnant une rémunération précomptée pour une rémunération linéaire.
Engagé dans un grand roadshow à destination de ses courtiers et prospects, SPVie Assurances réfléchit surtout à l’avenir de son tour de table. « Nous n’arriverons pas à 160M d’euros de chiffre d’affaires en nous appuyant seulement sur de la croissance organique. Nous aurons surement besoin de nous refinancer et la dette privée nous va bien jusque-là », conclut Jeremy Sebag.
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