Assurance emploi : Le BIT publie une étude des politiques sociales

Ce nouveau rapport du BIT montre dans quelle mesure les politiques sociales et de l’emploi peuvent aujourd’hui jouer un rôle crucial aussi bien pour stimuler la création d’emplois que pour rendre la croissance économique plus solide et plus équitable.

Dès son début en 2008, la crise financière mondiale a entraîné des augmentations massives du chômage et des emplois précaires. Cependant, la mise en œuvre par un certain nombre de pays de politiques sociales et de l’emploi bien conçues a permis d’entamer une reprise durable. Ces politiques ont joué un rôle capital pour enrayer la crise financière et générer un élan à la reprise économique. Des millions d’emplois ont ainsi été sauvés ou créés et l’impact de la crise financière sur les marchés du travail a été considérablement atténué.

Ce nouveau rapport du BIT montre que certaines mesures ouvrent de nouvelles possibilités d’investissement dans les entreprises et fournit plusieurs exemples de succès enregistrés, en particulier dans des pays émergents comme l’Argentine, le Brésil, la Chine et l’Inde. Certains succès revêtent d’ailleurs une importance capitale pour les pays qui ont connu un endettement excessif comme l’Espagne, les Etats-Unis, la Grèce et le Royaume-Uni, confrontés au double défi d’avoir à soutenir l’emploi tout en aidant à la transition structurelle.

Le BIT préconise une cohérence des politiques macroéconomiques

Les pays arabes ont de leur côté connus, avant la crise mondiale, d’importantes inégalités de revenus, en grande partie parce que le processus de croissance n’a profité qu’à certaines catégories de la population. Le problème ne résidait pas dans une instruction inadaptée ou un manque de programmes d’emploi mais plutôt dans les déficiences des marchés de produits et le manque de dialogue social.

Si une stratégie centrée sur l’emploi est certes souhaitable et possible, le BIT préconise d’abord une cohérence avec les politiques macroéconomiques et notamment un système financier efficace. Une réforme financière contribuerait largement à la reprise de l’emploi, selon le rapport. Ces effets favorables se manifesteront principalement à moyen et à long terme. Cet état de choses associé à une résistance au changement de la part des milieux financiers peut expliquer en partie pourquoi les réformes tardent à venir.

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