Quand Simone Veil généralisait l’assurance santé

Simon Veil, ancienne ministre de la Santé est décédée à l’âge de 89 ans. Figure du combat en faveur du droit des femmes, cette rescapée du camp d’Auschwitz fut également à l’origine d’une loi généralisant l’Assurance maladie à toute la population.

Le nom de Simone Veil restera à jamais associé à la loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) du 26 novembre 1974 défendue « dans une assemblée presque exclusivement composée d’hommes », comme elle le soulignera elle-même. Elle est alors ministre de la Santé dans le gouvernement de Jacques Chirac. Poste qu’elle occupera jusqu’en 1979, dont deux ans dans le gouvernement de Raymond Barre*.

C’est durant cette période qu’elle porte le projet de loi relatif à la généralisation de la Sécurité sociale. Auparavant, seuls les travailleurs salariés étaient couverts, car les seuls à cotiser. Quelque 2 millions de Français, chômeurs, membres du clergé, ou encore profession libérales n’étaient pas couvertes par le régime d’Assurance maladie.

Discutée au mois de décembre 1977, la loi n°78-2 est finalement promulguée le 2 janvier 1978. Désormais « l’organisation de la Sécurité sociale assure pour toute autre personne (autre que les travailleurs et leur famille, ndlr) et les membres de sa famille la couverture des charges de maladie et de maternité ainsi que les charges de famille. Cette garantie s’exerce par l’affiliation des intéressés et de leurs ayant droit au régime obligatoire […]. »

Interrogée dans le reportage ci-dessous, Simone Veil évoque « un texte de progrès social, de justice sociale même peut-on dire et qui donc, nous apparaît dans la perspective de notre, une réduction des inégalités souhaitée dans notre pays, un pas très important qui a été fait. »

40 ans avant l’ANI, Simone Veil avait finalement posé les fondements de la généralisation de la complémentaire santé.

*Simone Veil fut également ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Vile entre 1993 et 1995 dans le gouvernement d’Edouard Balladur.
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