Santé : Le gouvernement lance une grande réforme de santé

Jean-Marc Ayrault lance une grande réforme de santé. En jeu, mettre en place une médecine de parcours, limiter au maximum les restes à charge des patients et amoindrir le déficit de l’Assurance Maladie.

La santé est l’un de sujets prioritaires du gouvernement Hollande. En effet, le 8 février lors d’un déplacement à Grenoble avec la ministre de la santé, Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, a indiqué lancer la réforme de la santé publique. «  Le déficit chronique de notre assurance maladie met en péril à plus ou moins long terme notre protection sociale et notre offre de soins. il faut aller plus loin. Il faut engager sans tarder une réforme de fond, une réforme structurelle de notre système de santé et cela ne sera pas l’œuvre de quelques mois, mais des cinq ans et je dirais même voire plus, peut-être des dix ans à venir si nous voulons pleinement réussir », a précisé Jean-marc Ayrault dans son discours.

Mettre en place une médecine de parcours

Il s’agit de mettre en place une médecine de parcours. « Mettre en place une médecine de parcours et organiser le parcours de soins, cela signifie que ce n’est pas au patient de coordonner lui-même la série d’actes ou d’interventions dont il a besoin. Cela signifie que les professionnels de premiers recours articulent leurs interventions et qu’ils se communiquent des informations nécessaires à la continuité des soins. Cela signifie que quand le patient doit être hospitalisé, on privilégie les entrées programmées dans les services hospitaliers et non pas le passage systématique par les urgences et que les informations sur son état, ses traitements l’accompagnent à son entrée et à sa sortie de l’hôpital. Cela signifie que quand il doit bénéficier d’une prise en charge médico-sociale ou d’un service d’aide à domicile, après un séjour à l’hôpital, ces services soient déclenchés rapidement sans interruption de la prise en charge. »

Défaillance du parcours de soins

Parcours de soins qui n’a, pour l’instant, absolument pas fait ses preuves puisque La Cour des Comptes a communiqué son rapport concernant ce fameux parcours depuis sa création en 2004. Les conclusions ne sont pas fameuses. Selon la Cour des Comptes le parcours a coûté cher, environ 600M d’euros par an, et s’est avéré très complexe pour le patient. De plus, dans le cadre où le patient n’allait pas visiter son médecin traitant avant toute intervention spécifique le reste à charge était d’environ 70%. Ainsi, Jean-Marc Ayrault veut redonner de l’impulsion à cette démarche administrative, mais sera-t-elle concluante ?

La Mutualité satisfaite de la mise en place de la réforme

En tout cas, il semblerait qu’une nouvelle loi de santé publique sera votée en 2014. La réaction de la Mutualité ne s’est pas faite attendre. En effet, la Mutualité qui a à cœur de généraliser l’accès aux soins pour tous les français fut plutôt enthousiaste par l’ouverture de ce grand chantier. «  La Mutualité salue la mise en œuvre d’une stratégie nationale de santé ambitieuse et inscrite dans la durée. Les orientations prises par le gouvernement prennent en compte la globalité des besoins des patients et l’association nécessaire de l’ensemble des acteurs concernés pour la mise en place à moyen terme d’un tel parcours de soins ».

Point positif qui va ravir leur assureurs : le Premier ministre tient à ce que l’accent soit mis sur la prévention. « La politique sanitaire ne se résume pas à l’offre de soins, même si c’est essentiel. L’état de santé d’une population dépend aussi de la prévention des maladies et de l’éducation à la santé. Or la France ne consacre que 2 % de ses dépenses de santé à la prévention. » Pour mettre en place sa réforme de santé, le gouvernement va s’appuyer sur des personnalités du monde de la santé et de la recherche.

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