Résultats 2012 : Malgré les pertes, Groupama va mieux

Groupama boucle une année 2012 qui l’a vu dépasser ses prévisions en reconstitution de solvabilité et ce malgré une perte liée aux cessions.

Pour l’année 2012, Groupama a enregistré une perte nette de 589M d’euros. Lourdement déficitaire l’an passé, de 1,7Mds d’euros, l’assureur mutualiste réalise une année 2012 avec un résultat courant hors charges exceptionnelles de 100M d’euros.

Il faut dire qu’en un an, Groupama réussi à rembourser les 300M d’euros d’actions préférentielles souscrites par la CDC (avec 20M de coupon supplémentaire selon l’assureur) et à retrouver une marge de solvabilité bien au-delà de l’objectif initial des 120% à 179%, en hausse de 72 points sur un an.

Je ne dis pas que nous n’achèterons plus rien ou que nous ne revendrons plus rien, mais cela ne se fera plus sous contrainte“, a déclaré Thierry Martel, directeur général de Groupama SA lors de la présentation des résultats. En 2012, Groupama a vendu sa filiale Gan Eurocourtage, Groupama Transport à Helvetia, sa filiale espagnole Groupama Seguros, sa succursale polonais Proama et sa filiale britannique d’assurance dommage, Groupama Insurances.

Cessions terminées

Cela correspond à un travail qui a été fait sur la reconfiguration du groupe dans un contexte qui était particulièrement difficile parce que le marché des fusions-acquisitions était pour ainsi dire fermé en 2012″, a ajouté Thierry Martel. Les cessions ont un effet comptable négatif de 334M d’euros tandis qu’une dépréciation d’écarts d’acquisition sur ses filiales d’Europe centrale et orientale, a été passée, à hauteur de 298M d’euros. L’apurement des comptes est donc quasiment terminé. Sur le plan d’économies de 400M d’euros, annoncé l’an passé, 180M ont été réalisés. Une provision a également été passée pour un montant non révélé à propos d’un plan de départ volontaire qui entrera en vigueur prochainement.

Sur les métiers assurances, Groupama a “quitté une stratégie de taille pour une stratégie métier” selon Thierry Martel. En chiffres, l’assureur réalise un chiffre d’affaires en France de 5,1Mds d’euros en hausse de 4,6% en dommages mais enregistre une chute de 10,4% de son activité assurances de personnes à 6Mds d’euros, en raison d’une très forte décollecte en assurance-vie de 1,2Mds d’euros. Pour cette branche, Groupama a appliqué une stratégie de décollecte nette sur l’épargne en euro. Un choix complétement assumé.

Décollecte assumée en euros

“Cela correspondait aussi à une volonté tactique de ralentir sur la collecte d’épargne euro dont on sait qu’aujourd’hui, elle n’est pas très rentable“, a justifié M. Martel. “On a clairement préféré mettre notre énergie sur le dommage plutôt que sur la vie“, a-t-il ajouté. Au total, le résultat opérationnel purement assurantiel s’élève à 59M d’euros, témoin de la rentabilité de l’activité d’assureur de Groupama.

Le ratio combiné en dommages atteint 102%, contre 96,8% en 2011. “C’est un ratio qui nous semble devoir être amélioré“, a commenté Thierry Martel, pour qui “on est clairement dans une politique d’amélioration de notre rentabilité opérationnelle“.

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