Résultats : Allianz divise son bénéfice net 2011 par deux à cause de dépréciations

Le premier assureur européen, l’allemand Allianz, a annoncé jeudi un bénéfice net annuel de 2,54Mds d’euros, divisé par deux sur un an, principalement à cause de 1,9Md d’euros de dépréciations sur la Grèce et sur des investissements financiers.

Le groupe a réalisé un bénéfice opérationnel annuel de 7,9Mds d’euros, contre 8,2Mds en 2010, et prévoit pour cette année un bénéfice opérationnel compris entre 7,7Mds et 8,7Mds d’euros.

Malgré la baisse de ses résultats, le groupe va proposer un dividende stable de 4,5 euros par action, soit 81% de son bénéfice net. 

Le bénéfice net de 492M d’euros au quatrième trimestre, au cours duquel le groupe a le plus souffert de la Grèce et de pertes sur les marchés financiers, est environ deux fois inférieur au consensus d’analystes de Dow Jones Newswires et s’inscrit en recul de 57% sur un an.

Allianz a aussi vécu l’an dernier l’exercice annuel le plus coûteux de son histoire sur le plan des catastrophes naturelles, qui lui ont coûté 1,8Md d’euros, contre 500M d’euros en 2010. Les séismes au Japon et en Nouvelle-Zélande, les inondations en Australie et en Thaïlande ainsi que les tornades aux Etats-Unis ont particulièrement pesé sur ses comptes.

« 2011 a été une année difficile, mais nous avons pu maintenir notre stabilité », s’est consolé Michael Diekmann, le patron du groupe cité dans un communiqué.

Le chiffre d’affaires n’a ainsi que légèrement reculé de 2,7% sur un an, à 103,6Mds d’euros. Les revenus ont nettement diminué dans sa division d’assurance-vie et santé, touchée par les dépréciations sur la Grèce et la dégradation des marchés financiers.

Les dépréciations sur ses titres de dette publique grecque ont causé un coût net de 516M d’euros l’an dernier, dont 65M d’euros au quatrième trimestre.

Le résidu d’obligations publiques grecques du groupe –310M d’euros au 31 décembre– représente toutefois moins de 0,1% de son portefeuille obligataire colossal de 416,5Mds d’euros.

Allianz est en revanche très exposé à la dette publique italienne, qui représente 6,3% de son portefeuille obligataire (26,2Mds d’euros).  

« Nous nous attendons à une année 2012 avec un environnement économique similaire à 2011, avec une légère amélioration au deuxième semestre », a ajouté M. Diekmann.


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