Le géant suisse de la réassurance Swiss Re a vu son bénéfice net divisé par trois en 2022, à 472 millions de dollars (443 millions d’euros) sous le poids des frais engendrés par les catastrophes naturelles, annonce-t-il vendredi.
Pour 2023, il vise toutefois un bénéfice de “plus de trois milliards de dollars”, indique-t-il dans un communiqué, au vu des renouvellements de contrats dans la réassurance dommages en janvier, de la baisse attendue des dédommagements pour le Covid-19 et de la hausse des taux d’intérêt.
L’an passé, le groupe qui fait office d’assureur pour les assureurs, a vu les bénéfices dans sa division de réassurance dommages fondre face à des frais plus élevés qu’attendu pour les catastrophes naturelles. La facture s’est chiffrée à 2,7 milliards de dollars entre les frais pour l’ouragan Ian, les inondations en Australie et en Afrique du Sud, les tempêtes de grêle en France et les tempêtes hivernales en Europe et aux Etats-Unis.
Le bénéfice de sa division d’assurance dommages a chuté à 312 millions de dollars, contre plus de 2,2 milliards l’année précédente. Son ratio combiné, un indicateur de rentabilité des assurances, a gonflé à 102,4% sur l’ensemble de l’année, même s’il s’est amélioré au quatrième trimestre. Lorsque ce ratio est supérieur à 100, les assureurs se trouvent en terrain déficitaire.
Sa division de réassurance vie et santé a en revanche renoué avec les bénéfices, à 416 millions de dollars, contre une perte de 478 millions en 2021. Les frais pour le Covid-19 ont diminué à 588 millions de dollars en 2022 contre près de 2 milliards de dollars l’année précédente.En janvier, les volumes des primes dans la réassurance dommages ont augmenté de 13% lors des renouvellements de contrats, à 10,2 milliards de dollars, les prix augmentant de 18%.
