Résultats 2018 T3 : AIG plombé par les catastrophes naturelles

Le siege d'AIG en Asie

L’assureur américain AIG a réussi à réduire sa perte nette au troisième trimestre, en dépit de catastrophes naturelles au Japon et aux États-Unis qui ont fait flamber les indemnités versées aux assurés.

L’entreprise a enregistré une perte de 1,26 milliard de dollars lors des trois mois achevés le 30 septembre, ce qui s’est traduit par une perte par action ajustée, référence en Amérique du nord, de 34 cents. Les analystes financiers espéraient un petit bénéfice par action de l’ordre de 12 cents.

L’an dernier, AIG avait perdu 1,74 milliard de dollars au troisième trimestre, en raison des dégâts causés par les ouragans dans les Caraïbes et au sud-est des Etats-Unis. A Wall Street, le titre perdait 0,34% à 41,15 dollars vers 21H05 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

La facture liée aux catastrophes naturelles s’élève à 1,6 milliard de dollars, dont un peu plus de la moitié est due aux indemnisations de victimes de séismes et de typhons au Japon, tandis que le coût de l’ouragan Florence ayant ravagé le sud-est des Etats-Unis à la fin de l’été est également conséquent.

Les coulées de boue en Californie ont également rogné les bénéfices, affirme la société, qui indique avoir épuisé les 700 à 750 millions de dollars mis de côté dans le cadre d’un programme de réassurance. “Nos pertes reflètent la gravité (…) de l’une des pires saisons de catastrophes naturelles ayant frappé le Japon en 25 ans”, a résumé le groupe, qui affirme être le premier assureur étranger dans ce pays.

La performance du troisième trimestre traduit les défis que doit relever le PDG Brian Duperreault, qui essaie d’améliorer la rentabilité en mettant l’accent sur les souscriptions. En poste depuis bientôt deux ans, il a renforcé l’équipe dirigeante en allant chercher des talents à l’extérieur de l’entreprise et recentre celle-ci sur trois piliers: l’assurance commerciale, l’assurance vie et retraite, et les technologies.

Près de dix ans après la crise qui a failli l’emporter, AIG n’est plus le mastodonte qu’il fut avant 2008. L’an dernier, le groupe a perdu sa couronne de premier groupe d’assurance américain par capitalisation boursière, titre revenant désormais à Chubb.

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