Réassurance : Munich Re se fixe des objectifs 2025 “ambitieux”

Le siège de Munich Re en Allemagne.
Le siège de Munich Re en Allemagne.

Le géant allemand de la réassurance Munich Re a annoncé mardi des “objectifs ambitieux pour les cinq prochaines années” au moment où il subit les conséquences financières de la pandémie de Covid-19.

Plusieurs objectifs financiers sont communiqués, notamment une rentabilité rapportée aux capitaux propres devant se situer entre 12% et 14% d’ici 2025, contre 9,2% en 2019 et à peine 6% sur les neuf premiers mois de 2020.

Le plan stratégique à moyen terme, dénommé “ambition 2025”, doit porter le groupe munichois, dont le coeur de métier est d’épauler les assureurs contre les risques qu’ils encourent, “à un nouveau niveau de succès”, résume Joachim Wenning, président du directoire, dans un communiqué.

Les secteurs innovants comme la couverture du cyberrisque et l’internet des objets devront davantage contribuer qu’aujourd’hui à la rentabilité globale. Les entrées primes dans sa branche phare de la réassurance devraient grimper à 31,5 milliards d’euros d’ici 2025, en comptant sur la croissance organique – contre environ 24 milliards d’euros attendus cette année.

Sa branche d’assurance primaire Ergo doit renforcer son implantation en Allemagne et à l’international. Le bénéfice par action devrait lui augmenter en moyenne de 5% par an
jusqu’en 2025, comme le dividende par action, qui devrait au moins rester stable même les années marquées par de fortes pertes.

Le ratio de solvabilité, indicateur clé au sein du secteur en concernant l’assise financière, devrait rester dans la fourchette jugée “optimale” de 175 à 220%. A fin septembre, il s’élevait à 216%. Le groupe veut en outre se retirer progressivement de toute exposition dans les énergies fossiles – charbon, pétrole et gaz – aussi bien côté portefeuille d’investissement que pour la couverture de risques chez des entreprises polluantes.

Munich Re vise par ailleurs 40% des postes de direction (en dessous du directoire) occupés par des femmes d’ici 2025. Début décembre, le réassureur a annoncé qu’il comptait atteindre sans encombre en 2021 son niveau de bénéfice net d’avant la pandémie, à 2,8
milliards d’euros. Il table sur un recul de cet agrégat de plus de moitié en 2020, à 1,2
milliard d’euros, en raison de l’impact de la pandémie et de grosses catastrophes.

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