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L’association a tenu la deuxième édition de ses prix littéraires. Plusieurs des femmes écrivains distinguées étaient présentes pour recevoir leur prix.
Les grands–mères auront été très présentes lors de la remise des prix littéraires décernés par l’association Parité Assurance, le 22 janvier dernier. Invitée d’honneur de cette édition 2020, seconde du genre, Roselyne Bachelot n’a pas seulement évoqué sa carrière de femme politique. Celle qui occupa plusieurs postes de ministres sous les septennats de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy est aussi revenue sur son dernier roman, Corentine. L’ouvrage relate le destin pour le moins exceptionnel de son aïeule, cette bretonne née à la fin du 19ème dans une famille très pauvre des Montages noires. Placée à 7 ans dans une ferme, elle rejoint plus tard la capitale, pour débuter une vie marquée par les rebondissements.
Fuir le génocide arménien
L’ancêtre d’Anny Romand, dont l’ouvrage « Ma grand-mère d’Arménie » est distingué dans la catégorie Destins de femmes, a connu une vie toute aussi étonnante. Cette femme lettrée se lance en 1915 sur les routes d’Anatolie pour fuir le terrible génocide arménien. Une incroyable odyssée de près de quatre année qu’elle racontera inlassablement à sa petite fille Anny mais qu’elle aura aussi retranscrit lors de sa fuite en français, grec et arménien dans un carnet qui sera retrouvé des décennies plus tard. L’auteur écrit à hauteur de la petite fille qu’elle a été. « Ce qui permet d’être lu par les enfants », soulignait celle qui est aussi actrice et photographe. « Anny Romand fait œuvre utile sur la reconnaissance du génocide arménien », devait relever Béatrice Himaus , membre de Parité assurance en charge de la présentation des prix.
Des deux côtés de l’Atlantique
Comme Anny Romand, Sylvia Kahan avait fait aussi le déplacement pour recevoir son prix également dans la catégorie Destins de femmes, mais cette musicologue habite …New-York. La France et l’Amérique, ce sont également les deux terres de son héroïne, Winaretta Singer Polignac. L’héritière des machines à coudre Singer, bénéficiant d’une fortune colossale, va rejoindre Paris avec sa mère à la fin du 19ème. Devenue princesse de Polignac, elle se révélera une extraordinaire mécène pour les musiciens et compositeurs de son époque : Ravel, Satie, Fauré, Poulenc… La fondation Singer-Polignac, créée en 1928 à Paris grâce à une dotation de la princesse, se consacre encore de nos jours au mécénat en faveur des arts, des lettres et des sciences.
L’intégralité du palmarès des Prix littéraires Parité assurance 2020
Catégorie Vie professionnelle
« Mettre les pervers échec et mat – Comment les identifier, les neutraliser et sauver les victimes » de Hélène Vecchiali, Ed Poche Marabout
« Sorcières – La puissance invaincue des femmes » de Mona Chollet, Ed La Découverte
Catégorie Destins de femmes
« Ma grand-mère d’Arménie » de Anny Romand, Ed Michel de Maule
« Winaretta Singer Polignac » de Sylvia Kahan, Ed Les Presses du Réel
« Phoolan Devi, reine des bandits (BD) » de Claire Fauvel (scénario & dessins), Ed Casterman
Catégorie Coup de cœur
« Eux sur la photo » de Hélène Gestern, Ed Arléa
« Cœur cousu » de Carole Martinez, Ed Gallimard
« A l’ombre des hommes-lions – J’ai grandi Maasaï » de Isabelle Roumeguère – Ed Flammarion
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Cet article est paru dans L’argus de l’Assurance du 27/01/2020
