Marché : Bloomstep au secours du courtage de proximité

Le logo de la société d'investissement Bloomstep

Lancée à l’initiative de plusieurs dirigeants du courtage, la société d’investissement “Bloomstep” souhaite aider les courtiers de proximité à obtenir une capacité de financement pour soutenir leur développement.

Plusieurs dirigeants du courtage viennent de lancer officiellement « Bloomstep », une société d’investissement dédiée au soutien des courtiers de proximité dans leur développement. Cette structure vise notamment à apporter aux intermédiaires de petite taille une capacité de financement qui puisse les aider dans leur phase de croissance.

« Bloomstep a pour but d’accompagner les petits cabinets dont le CA est inférieur à 200k€ en phase d’amorçage. Pour les courtiers dont le CA est supérieur, jusqu’à 3M€, la structure pourra leur apporter des fonds propres pour qu’ils puissent obtenir ensuite plus facilement un financement auprès des banques et ainsi poursuivre leur développement », explique Guillaume Eymar, associé au sein de la banque d’affaires Cambon Partners et en charge du pilotage de cette structure. « Elle sera opérationnelle dès cette fin d’année et dispose déjà de 2 à 3M d’euros via lesquels nous avons l’ambition de réaliser dans les 12/18 prochains mois une dizaine d’opérations de soutien », ajoute Marc Petitier, partner au sein du cabinet White & Case LLP, lui aussi en charge du pilotage de Bloomstep.

« C’est une initiative du courtage pour le courtage. Bloomstep est un club composé uniquement d’entrepreneurs courtiers qui investissent à titre privé. », indique de son côté Jeremy Sebag, président et co-fondateur de SPVie Assurances. Avec un ticket d’entrée minimum de 100.000 euros, la société compte déjà une vingtaine de dirigeants investisseurs. « Parmi l’ensemble de ceux qui ont été contactés pour cette initiative, personne n’a refusé d’accepter », lance amusé Karim Irouche, PDG du groupe Finare.

bloomstep courtage
Plusieurs investisseurs de Bloomstep

Faire face à la réglementation

Pour sélectionner les dossiers, la société s’appuiera sur un comité d’investissement stratégique composé 3 à 7 membres qui statuera aux côtés de 2 autres membres professionnels (aux compétences techniques et juridiques). « Les investisseurs joueront également un rôle de mentoring auprès des courtiers de proximité qu’ils soutiennent et ce à titre bénévole », poursuit Guillaume Eymar. « La société ne répond à aucune logique de prise de participation dans les cabinets qu’elle va soutenir car ce seront des structures de trop petite taille. Elle ne servira pas non plus de sourcing pour de futures opérations de build-up. Il n’y a donc pas de risques de conflits d’intérêts. Il s’agit uniquement d’un outil permettant aux courtiers de proximité d’aller chercher plus facilement du financement auprès des banques ».

« Bloomstep n’a pas non plus vocation à être un fonds de retournement. Nous ne cherchons pas à aider les entreprises en difficulté. Nous souhaitons juste à aider les petits courtiers à se développer et à se structurer, notamment pour faire face aux futurs enjeux digitaux et réglementaires », ajoute Cédric Pironneau, directeur général de SPVie Assurances. Entre autorégulation, vente à distance ou projet de Grande Sécu en santé, les courtiers de petite taille vont en effet avoir de quoi faire dans les prochains mois.

Que pensez-vous du sujet ?