Henri Lavaure (Airbag Courtage) : "Nous visons une croissance annuelle de 15 à 20%"
INTERVIEW - Lancé il y a trois ans, Airbag Courtage (groupe Ascentiel) tire un premier bilan de son activité. Pour News Assurances Pro, Henri Lavaure, son directeur général, fait le point sur le business du grossiste et sur ses perspectives de croissance.
Quel bilan tirez-vous de l’activité d’Airbag Courtage depuis son lancement ?
Airbag Courtage a aujourd’hui trois ans d’existence. Nous avions lors du lancement de notre activité l’ambition de pouvoir travailler avec 300 courtiers partenaires. Nous en comptons aujourd’hui 1.700, pour une base active (au moins une affaire dans l’année) de 55%. Nous avons par ailleurs fait croître notre chiffre d’affaires de 37% (à 5,2M d’euros) sur la période et augmenté notre portefeuille de contrats de 54%.
Sur cette activité décennale, nous veillons à demeurer un partenaire qui puisse délivrer un conseil et une connaissance technique C’est un métier dont la législation limitative ne permet pas une approche industrielle mais un accompagnement de proximité et de service.
Où en sont vos relations avec vos porteurs de risques ?
En RC décennale, nous poursuivons notre activité avec notre premier partenaire Wakam et le soutien de réassureurs de premier plan comme Scor. Nous avons récemment noué un nouveau partenariat avec Axeria IARD sur ce segment, ce qui nous permet de sécuriser notre portefeuille et d’être plus à l’aise. Par ailleurs, sur notre produit auto à destination des professionnels, nous nous sommes rapprochés de l’Equité, la filiale d’assurance dommages de Generali France dédiée aux grands comptes. Cela nous a notamment permis de travailler sur la souscription et le parcours client sur le marché des petites flottes.
Notre volonté est de pouvoir travailler avec des assureurs pérennes et de long terme et nous ne cherchons pas d’acteurs pour faire des coups.
Justement, pourquoi avoir lancé une offre automobile ?
L’idée première est de fidéliser nos clients avec une montée en puissance progressive. Nous avons en portefeuille une base de 7.000 contrats construction. Nous sommes désormais en capacité de proposer aux professionnels du bâtiment qui possèdent tous un ou plusieurs véhicules une offre couplée RCD / Automobile pour constituer à terme un socle de garanties solide.
En réalité, nous nous lançons sur un marché que l’on connaît parfaitement au sein d’Ascentiel Groupe, avec une vraie expérience sur l’automobile.
Nous réfléchissions également à initier d’autres produits, sur lesquels nous veillons également à avoir une parfaite maîtrise et connaissance. Nous avons par exemple lancé dernièrement une décennale photovoltaïque ainsi qu’une garantie sur le second œuvre et la rénovation.Sur le photovoltaïque justement, comment sélectionnez-vous vos risques sur cette activité assez sinistrogène ?
Nous avons un cadre de souscription strict et validé avec nos assureurs et réassureurs. Il accepte par exemple les entreprises nouvelles qui se lancent sur cette activité. Les dirigeants doivent ainsi justifier de suffisamment d’expérience et d’un chiffre d’affaires limité à 1M d’euros.
Nous sommes rigoureux sur ce point et sur les quelque 200 dossiers reçus dernièrement, nous n’en avons accepté que 30%. Ce cadre nous permet ainsi de construire notre relation dans ce segment « step by step ». Nous raisonnons sur le temps long en cohérence avec ce type de produit.Envisagez-vous de vous développer via des opérations de croissance externe à l’avenir ?
Le groupe Ascentiel se porte excessivement bien et Airbag s’inscrit dans cette dynamique. Même si nous sommes partis de zéro, nous visons une croissance annuelle d’activité de 15 à 20%. Nous avons également beaucoup recruté pour accompagner notre développement dans les prochaines années.
Pour le reste, nous sommes évidemment à l’écoute du marché, notamment sur des cibles d’acteurs dont l’activité pourrait nous être complémentaire en distribution grossiste. Cela pourrait également nous permettre de renforcer notre positionnement sur certaines expertises, mais il faut que ce soit en cohérence avec notre ADN et notre portefeuille.
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