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Grands risques : L’Amrae incite les entreprises à prendre le politique en compte

mercredi 15 janvier 2020
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Les 28e rencontres du risk management à Deauville auront lieu du 5 au 7 février à Deauville. Cette année encore, l’AMRAE se félicite d'accueillir plus de 3.000 congressistes.

A trois semaines des 28èmes rencontres de l’Amrae, qui se tiendront comme l’année dernière à Deauville, l’association des risk-managers veut prendre de la hauteur dans l’analyse des risques. Brigitte Bouquot, la présidente de l’association, estime en effet que les entreprises ont souvent une vision de leur univers de risques « un peu autocentrée ». Les rencontres organisées par l’Amrae sont donc là pour les aider à avoir une vision plus globale et plus macroéconomique des risques.

L’approche sociétale, le nouveau capitalisme, c’est bien, mais cela ne suffit plus. « Les entreprises ont fait évoluer leur doctrine pour s’attaquer à la RSE, pour avoir une approche beaucoup plus sociétale, avec les notions d’entreprise responsable et de raison d’être, mais Monsieur Trump a attaqué violemment l’année 2019 avec une guerre commerciale Chine USA, et le sujet n’a fait que se développer », insiste Brigitte Bouquot.

Gilets jaunes, Brexit, mouvements sociaux à Hong-Kong… « 2019 a marqué un retour du risque politique », souligne la président de l'Amrae. « On est dans une situation particulièrement complexe où il existe d’un côté de grands risques en puissance, comme le réchauffement climatique, la maîtrise de la technologie et les évolutions sociétales, et d’un autre côté, les puissances nationales générèrent elles-mêmes des risques », explique Brigitte Bouquot.

Si l’Amrae continue à ne pas faire de politique, elle ne peut plus faire abstraction de la politique, dans le contexte actuel où certains dirigeants génèrent par leurs actions des risques aigus avec lesquels les entreprises doivent composer.

Pour cette raison, la première table-ronde des rencontres sera consacrée aux nouveaux équilibres et aux puissances du futur ordre mondial. Elle accueillera un politique, l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve. Les rencontres accueilleront également Florence Lustman, la présidente de la FFA.

Les ateliers qui s’annoncent comme les plus demandés portent sur la perte d’exploitation sans dommages, l’évolution des risques et des assurances, la montée en puissance des incendies majeures et la gestion des risques au service de la performance. Si les ateliers dédiés au risque cyber restent prisés, le top 5 montre que les attentes des risk managers portent en priorité sur l’assurabilité des risques.

Plus de 3.000 congressistes se retrouveront aux 28e rencontres du risk management du 5 au 7 février à Deauville. L’association rappelle au passage que depuis 2015 et l’élection de Brigitte Bouquot à la présidence, alors que celle-ci va passer la main cette année, le nombre d’adhérents a progressé de 44% (1.500), et le nombre d’adhérents risk managers de 25% (950).

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