INFOGRAPHIE - Les fluctuations du prix du pétrole et du gaz entraînent depuis plusieurs exercices une hausse continue des capacités disponibles sur le marché de l'assurance des énergies. Les niveaux de primes eux, restent sous pression.
Dans son dernier rapport sur le marché de l'assurance dédiée aux énergies, l'Irmi (International risk management institute) pointe les effets de la variation du prix du pétrole et du gaz sur les besoins d'assurance et le niveaux des primes.
Orienté à la hausse, puis à la baisse fin 2018, le prix du baril de pétrole a fluctué durant tout l'exercice tiraillé entre décisions de l'OPEP et instabilité de pays producteurs comme le Venezuela et l'Iran. De son côté, le prix du gaz naturel, lui aussi en forte hausse fin 2018, est revenu à un niveau moyen mais pourrait augmenter progressivement à cause d'une demande croissante des besoins en chauffage des ménages.
« Les projets de développement à grande échelle sont les principaux moteurs de la demande de couvertures d’assurances dans l’industrie pétrolière et gazière. Les budgets ont tendance à évoluer avec les prix du pétrole car les entreprises retardent ou annulent leurs projets lors de baisses soutenues », indique l'Irmi.
Surcapacités
Alors que le prix des énergies est revenu à des niveaux moyens en ce début d'exercice 2019, les assureurs positionnés sur les risques upstream restent confrontés à des problèmes de gains de primes. « Les fusions et acquisitions de certains acteurs, le recours croissant aux sociétés d'assurance captives et la concurrence accrue des opérateurs régionaux sont susceptibles de limiter la croissance », poursuit l'institut. Surtout, « la surcapacité reste un problème persistant pour les assureurs ». Avec deux nouveaux entrants pour un seul retrait sur cette branche (celui de PartnerRe), la branche énergie a atteint un niveau de capacités théoriques jamais égalé.
« L’excédent de capacités a provoqué une concurrence féroce entre les souscripteurs, ce qui limite le potentiel de développement de l’activité upstream. Face à ce déséquilibre, les primes continueront à subir des pressions », conclut l'Irmi.
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