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Talons Aiguilles
À l’heure européenne, la situation des femmes dans le monde des affaires se jauge d’un peu plus haut encore.
En Espagne, les quarante années du régime franquiste ont sonné le glas de la liberté des femmes : les droits égalitaires acquis de haute lutte sous la IIème République en 1910 ont été abolis, et c’est retour à la casa pour les femmes qui redeviennent des êtres mineurs sous la tutelle de leur père ou de leur mari.
Cet héritage machiste à la peau dure, tant dans la sphère professionnelle que dans les foyers, où le partage des tâches ménagères relève toujours de l’utopie. Les politiques volontaristes en matière d’égalité hommes-femmes mises en place après le décès de FRANCO en 1975 ont certes favorisé l’entrée des femmes dans le monde du travail… Toutefois le paritarisme n’est pas de mise à ce jour dans l’immense majorité des entreprises.
Le législateur espagnol, poussé par l’Europe, a dû dégainer en 2015 l’arme des quotas. Les entreprises de l’IBEX 35 – le CAC 40 ibérique – ont jusqu’à 2020 pour porter la proportion des femmes dans les conseils d’administration et comités de direction à 30 %.
Il reste du chemin car selon une étude de Women CEO, à fin 2018, il n’y aurait que 24 % d’administratrices dans les conseils et 14 % des femmes dans les comités de direction de l’IBEX 35 !
Pire encore, ce chiffre tombe à 12 % pour l’ensemble des compagnies d’assurance…
Afin de pousser à la roue de la parité, un premier réseau professionnel, Empower Woman in Insurance, a vu le jour en avril dernier, fondé par Susana PEREZ.
Ce réseau vient également de conclure un partenariat avec l’association française Parité assurance, en vue de mener des actions en commun. Olé !
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Cet article est paru dans La Lettre de l’Assurance 1432 du 3 juin 2019
