Generali : Bénéfice trimestriel en berne en raison de la Russie

Le siège de Generali
Le siège de Generali à Trieste.

Generali a vu son bénéfice net baisser de 9,3% à 727 millions d’euros au premier trimestre, en raison de dépréciations dues à son exposition à la Russie, mais a confirmé ses objectifs pour l’année.

Ce résultat, publié jeudi, est supérieur aux attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur 651 millions d’euros, selon le consensus compilé par Generali.

Les provisions se sont élevées à 136 millions d’euros, provenant des risques liés à la Russie, un pays que Generali compte quitter progressivement en raison de l’invasion de l’Ukraine.

Des provisions de 96 millions d’euros ont été passées au titre des placements à revenu fixe en Russie et 40 millions d’euros son dus à sa participation dans l’assureur russe Ingosstrakh.

Le groupe a dégagé un bénéfice opérationnel en hausse de 1,1% à 1,62 milliard d’euros, dépassant là aussi les attentes des analystes qui prévoyaient 1,55 milliard d’euros.

Ces résultats “confirment l’excellente performance de Generali, malgré un contexte marqué par l’incertitude due au conflit en Ukraine“, a commenté son directeur financier, Cristiano Borean, cité dans le communiqué.

Le groupe a confirmé les objectifs de son plan stratégique, à savoir une hausse du bénéfice par action de 6 à 8% par an et des dividendes cumulés de 5,2 et 5,6 milliards d’euros sur la période 2022-2024.

Generali avait annoncé début mars son retrait graduel de la Russie, avec la fermeture de sa représentation à Moscou et le prochain arrêt de l’activité de sa filiale d’Europ Assistance.

Le groupe s’est retiré aussi du conseil d’administration d’Ingosstrakh, dont il détient cependant toujours une part de 38,5%.

Suite aux dépréciations, la valeur de sa part dans Ingosstrakh passe à 176 millions d’euros (contre 384 millions en 2021) et celle des placements à revenu fixe à 40 millions (contre 188 millions).

Le bénéfice opérationnel a été soutenu par la croissance des segments assurance-vie (+7,2%) et dommages (+1,2%). A l’inverse, la gestion d’actifs a connu une baisse de 14,5%.

L’entrée de primes brutes, l’équivalent du chiffre d’affaires, a augmenté de 6,1% à 22,32 milliards d’euros, également supérieur aux prévisions des analystes.

Le ratio de solvabilité du troisième assureur européen en termes de capitalisation boursière s’est élevé à 237% fin mars, comparé à 227% un an auparavant.

Le PDG de Generali, Philippe Donnet, a été reconduit fin avril pour un troisième mandat grâce aux voix de 55,9% du capital représenté lors d’une assemblée générale des actionnaires.

Que pensez-vous du sujet ?