Enquête : les Français veulent changer leur vie, mais pas d’assurance

Un tiers des Français veulent changer de logement
Un tiers des Français veulent changer de logement

L’institut de sondage Vivavoice a réalisé, pour BPCE Assurances, un baromètre mesurant le rapport des Français au changement, à l’avenir et au risque. Les sondés veulent très largement changer leur vie mais sont souvent contraints par leur situation financière.

D’après le panorama Vivavoice sur le rapport des Français aux changement, à l’avenir et aux risques, 86 % des sondés veulent changer des “choses” dans leur vie. Ils sont même 35% à vouloir changer leurs vies en profondeur. De ce sondage*, BPCE retient donc une profonde envie de changement, mais aussi que les Français sont préoccupés par le pouvoir d’achat et relativisent la place de l’État.

Changer la vie par petites touches

Les personnes interrogées souhaitent principalement avoir des loisirs différents (52% d’entre eux), changer de rythme de vie et de logement respectivement pour 37% et 36% d’entre eux, ou encore changer leur vie professionnelle (30% des répondants). Ainsi, presque la moitié des sondés voudraient déménager. L’envie de changement ne s’étend pas au domaine de l’assurance. Peu de Français souhaitent changer d’assurance (12%) ou de mutuelle (14%).

Toutefois, si 86% aspirent à une vie différente, une majorité d’entre eux (51%) ne souhaitent changer que peu de “choses” dans leurs vies. Enfin, presque la moitié des interrogés jugent leurs envies de changement peu (40%) ou pas réalisables (5%), souvent pour des raisons financières (60%) ou personnels (32%). De même, parmi ceux qui veulent déménager, un tiers pense que la réalisation de ce projet est improbable.

La fin du mois empêche de changer le monde

C’est dans le domaine de la mobilité que la volonté de changement des Français est moins marquée. 25% seulement ont envie de changer de moyen de se déplacer, 38% ne le veulent pas et 32% déclarent qu’ils ne peuvent pas. Cependant, un gain de pouvoir d’achat (pour 43% des sondés), des aides incitatives de l’État (Pour 25% d’entre eux) ou enfin une prise de conscience écologique (pour 23% d’entre eux) pourraient les pousser à changer leur manière de se déplacer. Les questions financières arrivent, là encore, en tête des raisons qui empêchent les Français de changer leur mode de vie alors que les questions écologiques sont reléguées au second plan.

De même, les personnes interrogées privilégient une épargne sûre et protégée (à 41%) ou rentable (à 30%) à une épargne responsable finançant des projets environnementaux et éthiques. Les Français ne semblent pas non plus envisager de révolutionner leur manière de consommer des produits qui ne sont pas de premières nécessités. Seuls 25% d’entre eux veulent consommer moins contre 14% qui voudraient consommer plus et 58% qui ne veulent pas changer leur consommation.

L’État de moins en moins considéré

BPCE a également souligné une certaine remise en question ou relativisation de l’importance de l’État par les Français. Seuls 25% des gens placent la puissance publique comme acteur le plus à même de les aider en cas de problème de santé contre 33% pour les mutuelles et les complémentaires santé, 20% pour leur famille et 9% pour les assureurs.

Pour se protéger des risques de la vie, les Français font aussi plus confiance à leur entourage (45% d’entre eux) qu’à l’État et ses services (35%), aux mutuelles (33%) et qu’aux assureurs (26%). Cette relativisation du rôle de l’État pourrait aussi s’expliquer par le recul et le manque de services publics dans de nombreux territoires français. C’est ce recul qui pourrait forcer les gens à se reposer sur leurs proches pour se protéger des risques.

Par ailleurs, François Codet, le directeur général de BPCE Assurances, justifie le désamour des Français pour les assurances par un manque de compréhension des sondés de la différence entre mutuelles et assurances. Il met en avant un problème de communication de la part des assureurs qui doivent faire mieux connaître leur métier.

*Sondage effectué en ligne sur un échantillon de 2000 Français métropolitains représentatifs de la population
Que pensez-vous du sujet ?