Courtier : Reprise des négociations chez Gras Savoye après une nouvelle grève

Après avoir été au point mort, les discussions sur les conditions du PSE de Gras Savoye reprennent demain. 150 salariés sont venus manifester.

Les salariés de Gras Savoye étaient en grève, mardi 25 juin, et sont venus manifester devant le siège du courtier à Puteaux (Hauts-de-Seine), à l’appel des 4 syndicats (FO – CGT – CFDT – CFTC). Les employés menacés des plateformes de gestion d’Ormes et de Noisy sont arrivés avec des bus spécialement affrétés. Les syndicats évoquent 150 personnes présentes sur le site de Puteaux et de près de 300 personnes en grève.

Il s’agit du mouvement de contestation le plus important depuis l’annonce du PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) par la direction à la mi-mars. Les délégations syndicales ont été reçues par la direction le matin même, en présence de François Varagne, directeur général et de Gwénaël Bousquet, DRH.

“La porte est ouverte”

Leur demande du retrait du PSE a été rejetée par la direction. Mais, celle-ci a fait savoir que “la porte était ouverte”. La reprise des négociations aura lieu dès demain, mercredi 26 juin, après avoir été stoppée. “Il y a deux semaines, la direction a mis fin aux négociations, par l’envoi d’un mail, après 7 réunions sur les mesures d’accompagnements et les conditions de départ”, explique Yann Salomon, délégué FO.

Le courtier explique pour sa part que “les revendications des syndicats au cours des réunions précédentes ont été jugées irrecevables”. La direction se dit prête à rouvrir le débat mais “sur les bases du PSE initial”.

“Sur les bases du PSE initial”

Au total, 291 suppressions emplois sont prévues, s’accompagnant de la création de 57 autres postes pour un effectif de 2100 collaborateurs en France. En 2012, Gras Savoye a vu son activité stagner (-0,86%) à 550,6M d’euros de chiffre d’affaires. Mais les syndicats assurent que la situation financière du groupe ne justifie pas un tel PSE et qu’une réorganisation pourrait avoir lieu sans réduction des effectifs. “Si le PSE était maintenu, nous demandons des mesures d’accompagnement dignes d’un leader, parce que Gras Savoye est premier courtier de France et son PSE est lamentable (…), c’est tout juste le minimum légal”, a déclaré Hakima Jefrani, déléguée CFDT.

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