Confinement : Forte baisse des dépenses de santé en mars

Dentiste
La baisse d'activité la plus marquée concerne les dentistes.

La Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) confirme la baisse des dépenses de santé à partir du 17 mars, suite à la mise en place du confinement. Sur les 10 derniers jours de mars, les remboursements de soins de ville ont chuté de 13,2% comparés à une période équivalente en mars 2019.

Le confinement a freiné considérablement les dépenses de santé. Le communiqué de presse de l’Assurance maladie sur les dépenses de santé de mars le confirme. De janvier à mars, les dépenses de santé ont uniquement augmenté de 0,2%. En rythme annuel, elles progressent de 2,8%.

La Cnam fait un focus sur les 10 derniers jours de mars, afin d’analyser plus précisément les conséquences du confinement. Du 17 au 31 mars, le ralentissement le plus radical concerne les dentistes, les orthophonistes, les orthoptistes et les pédicures dont l’activité à reculé de 85% par rapport à une période équivalente de mars 2019. Celle des masseurs-kinésithérapeutes et les sages-femmes a baissé d’entre 50 et 60%. Les médecins spécialistes en cabinet ont facturé 60% d’actes en moins. Les transports sanitaires et les laboratoires de biologie médicale ont envoyé entre 20% et 30% de demandes de remboursement en moins. Les consultations chez les médecins généralistes ont diminué de 30%. La téléconsultation a amorti partiellement cette baisse qui aurait été de 40% autrement.

L’activité des infirmiers et de la liste des produits et prestations (LPP) a uniquement baissé de 10%. Même les indemnités pour AT/MP (arrêt de travail et maladie professionnelle) ont baissé de 2%. Seuls le versement d’indemnités journalières maladie et le remboursement de médicaments ont connu une hausse, respectivement de 30% et 16%. La Cnam attribue la hausse des remboursements en pharmacie aux “facilités de délivrance des médicaments à partir d’anciennes prescriptions“.

L’Assurance Maladie signale dans son communiqué que les indemnités journalières spécifiques Covid pour garde d’enfant ou personnes fragiles ne sont pas encore significatives, fin mars.

Légère hausse des dépenses de janvier à mars

Ce ralentissement de la consommation médicale a eu des conséquences sur les dépenses de soins de ville depuis le début de l’année. Elles n’ont augmenté que de 1,3% de janvier à mars. Pendant cette période, les soins médicaux et dentaires reculent de 4%, tandis que sur une base annuelle, ils ne progressent que de 0,9%.

Toujours de janvier à mars, les consultations de généralistes ont baissé de 5,7%, les consultations de spécialistes, de 3,4% et les soins dentaires, de 8,4%. Le remboursement de soins d’auxiliaires médicaux ont progressé de 1%, tandis que les soins de masso-kinésithérapie ont augmenté de 1,4%. Les soins infirmiers ont également augmenté de 3,1%.

Les remboursements des analyses médicales ont reculé de 1,2% de janvier à mars. De leur côté, les remboursements de transports ont connu une légère hausse de 1,3%. En revanche, les versements d’indemnités journalières ont bondi de 8,2% de janvier à mars (+6,3% sur douze mois). Enfin, les médicaments remboursés ont progressé de 6,0% sur les trois premiers mois de l’année.

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