Climat : CNP Assurances accélère sur l’investissement à impact

Le siège de CNP Assurances à Paris.
Le siège de CNP Assurances à Paris.

L’assureur français CNP Assurances a annoncé mardi un durcissement de sa politique d’exclusion en matière de charbon thermique et un doublement de ses investissements à impact pour atteindre un milliard d’euros d’ici 2025.

“Le groupe renforce sa politique sectorielle sur le charbon thermique en excluant à compter de 2023 tout nouvel investissement direct dans une entreprise dont plus de 5% du chiffre d’affaires est lié au charbon thermique, contre 10% précédemment”, explique-t-il dans un communiqué.

L’assureur public s’engage par ailleurs à “doubler ses investissements à impact pour atteindre un milliard d’euros d’ici fin 2025”. Ces types d’investissements contractualisent les engagements extra-financiers des emprunteurs (sociaux et environnementaux) et les incitent financièrement à avoir une contribution positive (créer des emplois, s’engager
à la parité, intégrer plus de travailleurs handicapés…).

Il sont jugés par la filiale de la Banque postale, elle-même placée sous l’égide de la Caisse des Dépôts (CDC), “plus exigeants que ceux bénéficiant d’un label de finance durable (ISR, Greenfin, Finansol) ou ceux intégrant des filtres ESG dans leurs décisions d’investissement”.

L’assureur estime également qu’il sera en avance au rendez-vous qu’il s’était fixé à fin 2025: atteindre 25 milliards d’euros d’investissements verts, composés d’obligations vertes émises par les États et les entreprises, d’immeubles bénéficiant d’un label énergétique ou environnemental, de fonds labellisés ayant un objectif d’investissement durable environnemental ou encore d’infrastructures et sociétés non cotées dont l’activité principale est liée à l’environnement. CNP Assurances avait par ailleurs annoncé en février l’arrêt immédiat du financement de tout nouveau projet d’exploration ou de production de pétrole
et de gaz fossile, qu’il soit conventionnel ou non conventionnel. Une politique “presque parfaite sur la production pétrolière et gazière”, avait alors salué Lucie Pinson, directrice de l’ONG Reclaim Finance.

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