Cercle LAB : Retour sur le 2ème club Distribution [2019/2020]

Le 3 décembre dernier se tenait la deuxième réunion du club Distribution du Cercle LAB, saison 2019/2020. Parrainé par Franck Le Vallois, membre du comex d’Allianz France, en charge de la distribution, avec l’aide de notre experte Aurélie Robert, responsable réseau et communication d’Agéa, ce club a été l’occasion d’échanger sur le thème récurrent des revalorisations tarifaires.

Les discussions ont d’abord porté sur les causes des hausses moyennes de tarifs qu’enregistrent chaque année les contrats d’assurance auto et MRH (sur le marché du particulier) depuis maintenant 10 ans. Pour certains autour de la table, le prix d’appel souvent très bas des contrats, entraînent un phénomène mécanique de hausse tarifaire de rattrapage les années suivantes.De plus, la mise en avant des prix par les comparateurs ou les nombreuses remises et promotions visant à faciliter l’acquisition des clients, intensifient ce mouvement haussier.

En auto, ces majorations de prix s’expliquent aussi par la hausse de la fréquences des accidents corporels et des catastrophes naturelle, ainsi que par l’augmentation constante du coût des réparations. Face à ces facteurs, tous s’accordent à dire que le multiéquipement est une des solutions permettant de rendre le client plus captif. Ce faisant, malgré les efforts des compagnies pour réduire leurs frais de gestion et leurs marges, de meilleures actions de préventions ne sont pas suffisants pour une diminution des prix des contrats. « Seule une baisse drastique de la sinistralité pourrait faire diminuer à long termes le prix des assurance auto et habitation », lance une participante.

Et malgré les solutions apportées par les nouvelles technologies, avec l’amélioration de la gestion des actes administratifs, (déclaration de sinistres, indemnisation, etc), les marges de manœuvre sont réduites. Face à cela, le sujet clé du montant des franchises a lui aussi été évoqué comme levier d’amélioration des revalorisations tarifaires.

En matière de santé (individuelle), là-aussi les tendances tarifaires sont orientées à la hausse. Les participants ont notamment souligné le fait que la Sécurité Sociale, dont le désengagement s’accélère depuis plusieurs années, dérègle les niveaux de prix du marché. Entre la mise en place du “100% Santé” et la résiliation à tout moment qui interviendra fin 2020, le marché est sous tension. « Le seul intérêt de la complémentaire santé en France est qu’elle soit payée par l’entreprise », indique un intervenant avant de poursuivre, « aujourd’hui, s’assurer en santé coûte à un particulier 30% de plus que s’il paye directement son reste à charge ».

En plus de nombreux doublons dans les contrats, les offres sur-mesure proposées par les nouveaux acteurs peuvent aussi mettre à mal la mutualisation des contrats, impactant par la même certains tarifs. « Il faut rééduquer les assurés, leur expliquer ce pourquoi ils sont garantis et redonner du sens à leur démarche, tout en essayant d’avoir une qualité de service à la hauteur des standards d’autres industries », conclut un assureur autour de la table. « Comment valoriser le service et le conseil », c’est justement le thème de la prochaine réunion du club Distribution qui se tiendra le 28 janvier prochain.

Vous pouvez d’ailleurs retrouver sur ce lien l’agenda complet du Cercle LAB avec ses différents clubs thématiques. Comme la saison précédente, l’ensemble des travaux et des réflexions du club donneront lieu à une publication dans le « BADASS » (Bulletin annuel de l’assurance). qui sera présentée en septembre prochain au Master Club de Barcelone.

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