Assurance vie : Les frais des unités de compte au banc d’essai
INFOGRAPHIES - Selon une étude réalisée par SeaBird, les frais en assurance vie appliqués sur les unités de compte dépendent de la classe d’actifs mais également de la prime de risque qui y est associée.
Les frais en assurance vie continuent de faire couler beaucoup d’encre. Et plus particulièrement ceux liés aux unités de compte. Dans le viseur de l’EIOPA et de l’ACPR, ils font l’objet d’une reconsidération approfondie au nom de la value for money. Car, « l’accumulation de frais élevés peut dans certains cas amputer toute espérance de rendement », rappelait Jean-Paul Faugère, vice-président de l’ACPR.
Mais quels sont ces frais qui font tant parler ? L’épargnant subit d’un côté les frais administratifs. Ces derniers englobent les frais d’entrée, de gestion et de sortie. De l’autre, le client supporte les frais financiers. Ils incluent les frais courants (frais de gestion du support, de mouvement, du CAC, de recherche, de publicité) et les frais de surperformance.
Des frais hétérogènes
Selon une étude réalisée par le cabinet SeaBird, sur la base de données fournies par Quantalys, les frais prélevés sont hétérogènes selon la classe d’actifs. Ils sont de 2,14% pour les actifs immobiliers, tandis que ceux associés à des frais monétaires sont de 0,20%. « L’importance des frais appliqués aux actifs immobiliers s’explique ainsi par la nécessité d’une implication active en termes de gestion de l’actif. A contrario, les fonds monétaires requièrent peu d’actes de gestion, ce qui permet des frais réduits », explique le cabinet de conseil. En clair, les frais dépendent de la nature des actifs, du degré de complexité de la gestion. Mais aussi de la capacité du gestionnaire d’actifs à dépasser les objectifs chiffrés. Ils varient également en fonction de la prime de risque associée à l’actif.
En termes de performance, l’analyse par classe d’actifs fait également ressortir des disparités. Sur un horizon de cinq ans, les actions affichent une meilleure performance que les autres actifs.
Afin de protéger l’épargnant, l’ACPR demande un lien explicite entre le rendement et le niveau des frais. A chaque souscription, il relève du devoir de chaque organisme d’analyser les caractéristiques et les performances des UC afin. Objectif, évaluer leur pertinence, clé de leur commercialisation. Aussi, France Assureurs et la Mutualité Française invitent leurs membres à renforcer l’examen des supports d’investissement en unités de compte, des PER et des contrats d’assurance vie. Le tout à travers une méthodologie co-construite avec l’ACPR, dévoilée en fin d’année dernière.
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