Troubles psycho-sociaux : prévenir le manque à gagner

Le troubles psycho-sociaux sont en passe de devenir la première cause d’arrêt maladie. Un manque à gagner pour les organismes de prévoyance et la sécurité sociale qui grossit alors que les employés sont de plus en plus attentifs à leur bien-être au travail.

Les risques psycho-sociaux sont en passe, aujourd’hui, de devenir la première pathologie professionnelle, devant les troubles musculo-squelettiques. 80% des arrêts maladie seraient le résultat du stress au travail, première cause, depuis 2007, des consultations pour pathologie professionnelles.

De ce fait, le nombre de personnes atteintes de maladies professionnelles est aussi en constante augmentation. D’après la branche accident du travail et maladies professionnelles de l’assurance maladie (AT-MP), 40.000 cas seraient enregistrés chaque année.

Aujourd’hui, le bien être au travail est une part non négligeable de la vie d’un salarié. L’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) rappelle dans son dernier rapport qu’un salarié sur trois place les conditions de travail au premier rang des éléments essentiels, devant le niveau de rémunération.

Le coût du stress au travail évalué à 20Mds d’euros en Europe

Le stress au travail est évalué au niveau européen à 20Mds d’euros par l’agence européenne de la sécurité et de la santé au travail qui rappelle aussi que 50% à 60% des journées de travail perdues sont liées au stress.

En hausse aussi, la prise en charge de ces pathologies par la sécurité sociale. D’après les chiffres de l’UNSP, le stress serait aussi responsable de 300 à 400 suicides ces quatre dernières années alors qu’en 2009, une loi a mis en avant la responsabilité des dirigeants dans ce genre de dossiers.

Ce développement résulte de l’arrêt de la segmentation travail-vie privée. Les employés arrivent au bureau avec le bagage de ce qu’il s’est passé le matin chez eux, et rentre le soir avec le stress de la journée. De quoi réévaluer les tarifs des complémentaires santé ? Apicil, qui publiait l’année dernière le livre blanc de la santé au travail, préfère miser sur la prévention.

Créer des partenariats avec les entreprises

Le groupe a créé un programme inspiré des pratiques canadiennes en la matière, baptisé « ma santé je m’en occupe » en partenariat avec l’entreprise Deux point cinq. Le programme est actuellment testé sur plusieurs entreprises dans la région lyonnaise, allant de l’entreprise de gestion et maîtrise des risques à la sécurité informatique en passant par la vente de surgelés.

L’idée est au final de créer des partenariats avec d’autres entreprises et, pourquoi pas avec la sécurité sociale qui pourrait renseigner, en termes de chiffres sur les foyers de stress. Mieux vaut prévenir que financer une guérison, donc, le mutualiste revoit l’adage pour tenter d’inverser la tendance.

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